ciné-club : david lynch à la fondation cartier
ciné-club : david lynch à la fondation cartier
david lynch, the air is on fire.
fondation cartier pour l'art contemporain
261, boulevard raspail, 75014 paris.
ouvert tous les jours sauf le lundi de 11 à 20 h, le mardi
de 11 à 22 h.
jusqu'au 27 mai.
the air is on fire (l'air est en feu) est une exposition consacrée
à l'uvre d'artiste plasticien de david lynch. elle rassemble
un grand nombre de peintures, photographies, dessins, films expérimentaux
et créations sonores, réalisées entre 1960 et aujourd'hui.
l'exposition est née de la profusion régnant dans l'atelier
de david lynch où se pressent, parmi les tableaux, les dossiers étiquetés
renfermant quantité de dessins, les boîtes d'archives remplies
de photographies. révélées à hervé chandès,
directeur de la fondation cartier, ces uvres sont réunies ici
dans une scénographie créée par david lynch pour l'occasion.
rez-de-chaussee
les deux premières salles présentent des tableaux suspendus
à de grands portants métalliques.
grande salle
dans la première salle, ces portants métalliques sont habillés
de rideaux qui montent très haut jusqu'au plafond leur conférant
une dimension grandiose, simple et majestueuse que vient contredire la matière
même des tableaux, élaborés à base d'huile et de
technique mixte dans lesquelles prédominent les concrétions
noirâtres, jaunâtres et rougeâtres d'où émergent
bande velpo, morceaux de bois ou coton brut.
trois séries dialoguent. dans la première, datée de
2000, prédomine le travail sur la matière du tableau. on y voit
un même personnage, bob, promenant son chien ou brûlant un arbre
(bob burns tree) ou pris dans d'étranges occupations (bob's
dream mister redman, bob loves sally until she is blue in the face,
bob finds himself in a world for wich he has no understanding), voire
contemplant les restes organique d'un quidam mordu par son chien.
la seconde série comporte quatre tableaux plus récents et de
taille un peu plus grande encore, les personnages y sont représentés
à taille humaine. l'espace scénique qui découpe un cercle
à l'intérieur du tableau, lui même redoublé par
un second cercle de canapés semble inspiré de francis bacon.
la maison y est nettement figurée comme un danger même si surnage
un certain humour noir : "tu veux savoir à quoi je pense ?"
demande un homme portant un couteau à la femme déshabillée
qui lui fait face. sur le tissu collé à la toile en forme de
bulle, celle-ci répond sagement "non".
la troisième série est composé de cinq tableaux appartenant
à la série distorded nudes (2004). ce sont des tableaux
de formats verticaux, très lisses, proche de la photographie. première
expérimentation par lynch de la technologie numérique, cette
série se compose de photomontages numériques crées à
partir de photographies érotiques des années 1840 à 1940.
partant de ces scènes sulfureuses et en ajoutant une traînée
de couleur, rouge ou jaune, comme sortant d'un tube de peinture, l'artiste
procède par déformation des corps par amputation, décapitation,
floutage ou superposition. le rapport avec inland
empire, ses floutages et le trou qui, dans l'un des tableaux, va de l'estomac
au vagin, y est particulièrement évident.
petite salle
dans la plus petite salle sur la droite sont accrochés, sur les mêmes
portants métalliques mais cette fois sans rideaux, des tableaux aux
teintes sombres avec des rayures, lacérations et graffitis plus discrets
que ceux de la première série de la première salle.
autour de ces tableaux qui occupent le centre de la pièce sont exposés
plus de 500 dessins, esquisses de très petits formats sur les murs.
ils vont du post-it à la serviette en papier parfois accompagnés
de notes.
l'ensemble de ces oeuvres est accompagné d'une installation sonore
interactive conçue spécialement pour l'exposition. la bande
sonore diffusée dans tout le rez-de-chaussée et se propageant
jusqu'au sous-sol peut être à tout moment ponctuée par
d'autres sons, déclenchés par le visiteur au moyen de boutons
placé dans différents points de commande.
sous-sol
grande salle
photographe prolixe, david lynch travaille essentiellement sur le noir et
blanc.
trois séries. réalisée à
boise dans l'idaho où l'artiste a passé une partie de son enfance,
une série est consacrée aux bonhommes de neige ; une autre aux
paysages industriels avec d'usines désaffectées de ponts ou de canalisations.
la dernière à des photographies de femme en couleur évoquant
la facette glamour de son art : ongles et bouche peints en rouge, coiffure
et maquillage évoquant les années 5o. par des jeux d'ombre et
de lumière, david lynch transforme ses modèles sensuelles en
abstractions oniriques
au centre de la pièce, une petite salle
de cinéma conçue par david lynch s'inspire du décor de
théâtre de son premier long métrage, eraserhead
(1977). constituée d'une scène au sol carrelé, d'ampoules
à filament à l'ancienne et d'un écran entouré
de lourds rideaux, on peut y voir les premiers courts métrage : six
men getting sick (1967), the grandmother (1970) et the alphabet
(1968), huit épisodes du dessin animé dumland (2002)
ainsi que six films expérimentaux récents extraits de son site
internet.0
petite salle
le visiteur est invité à entrer dans un décor réalisé
à partir d'un minuscule dessin de lynch. ce décor de salon aux
perspectives faussées, aux couleurs saturées et au mobilier
fantaisiste (fauteuils de polystyrène dans lequel il est hélas
interdit de s'asseoir) est d'autant plus fascinant qu'on y pénètre
par l'arrière en se pliant un peu.
l'exposition se termine par un long couloir où se prolonge la moquette
rouge avec des pas noirs imprimés et dont les murs sont tapissés
de deux photographies de david lynch : fish kit et chiken kit.
sources :
catalogue de l'exposition.
photographies de harry tuttle
david lynch à la fondation
cartier
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