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disputatio disputatio blog de david le roux octobre 2007 lun. mar. mer. jeu. ven. sam. dim. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31         archives septembre 2007 avril 2007 mars 2007 février 2007 amis et camarades akli le coq annaïg le moël anthony quéguineur anthony sébille armor tv blog bernard poignant cher azad danielle bousquet dominique strauss-kahn françois moignet jean-jacques urvoas jocelyn defawe karim ghachem micael fischer pierre moscovici simon mevel thierry burlot yohann abiven sites à visiter a gauche en europe armor tv cimade conseil général des côtes-d'armor conseil régional de bretagne kendo club saint-brieuc mouvement des jeunes socialistes mouvement européen-france (mef) parti socialiste parti socialiste européen parti socialiste, fédération des côtes-d'armor sauvons l'europe sauvons l'europe 22 socialisme et démocratie socialisme et démocratie ille et vilaine côtes-d'armor 28 septembre 2007 objections ! salut à tout le monde ! j'ai cru lire que c'était un crime de laisser un blog à l'abandon... mais je ne plaide pas coupable ! d'abord parce qu'en tant que juriste, je ne vais pas avouer (eh eh eh). ensuite, parce que, mesdames et messieurs les membres du jury, je n'ai pas abandonné ce blog. et bien, non, j'étais simplement absent, c'est une nuance. et puis, à dire vrai, comme j'étais fauché comme les blés (ou devrais-je dire ruiné comme fillon), je n'avais plus accès à ce blog. je n'étais pas si snob, j'envisagerais peut être de me tourner vers une plate-forme gratuite. allez, prenez ce petit message comme un commencement d'exécution de reprentir actif... car ce qui compte finalement, c'est que j'ai repris la plume. et ça va saigner ! pour toi public. rédigé à 19:32 dans weblogs | lien permanent | commentaires (1) | trackback (0) 03 avril 2007 3 questions à joël roman j’ai eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises joël roman, philosophe, et chaque fois ce fut un plaisir renouvelé. ce conseiller de la revue esprit, collaborateur de la cfdt et de la ligue de l’enseignement notamment était à saint-brieuc le 19 mars pour une conférence sur « la  littérature francophone, littérature légitime ? », dans le cadre des rencontres littéraires de mars. joël roman a cherché, au cours de cette conférence, à expliquer pourquoi la littérature dite francophone, c’est-à-dire celle qui regroupe les objets littéraires d’auteurs qui ne sont pas français mais qui écrivent dans cette langue, bénéficie d’un statut particulier. signataire de l’appel des intellectuels pour ségolène royal, publié par le nouvel observateur, j’ai profité de cette rencontre pour poser à joël roman trois questions sur ses convictions : qu’est-ce qui motive ton engagement en faveur de ségolène royal ? d’abord parce que c’est la candidate de la gauche et que je suis un homme de gauche. il faut tout faire pour qu’elle soit élue et ne pas se laisser tenter par d’éventuels copies. ensuite, parce qu’elle incarne une forme de renouveau : c’est une femme, elle a inauguré un nouveau mode de désignation au sein du ps, etc. quel est l’argument ou la proposition que tu donnerais à un proche qui doute de ségolène royal ? vis-à-vis de l’extrême gauche, le vote utile jouera, il n’y a pas besoin d’en rajouter. je pense qu’il faut insister sur le fait que le vote n’est pas seulement sur une personne mais sur un complexe de forces politiques et programmatiques. quel message tu ferais passer à ségolène royal aujourd’hui ? continue, ais confiance ! rédigé à 19:28 dans evénement, politique | lien permanent | commentaires (9) | trackback (0) 31 mars 2007 bon anniversaire l'europe ! il y a 50 ans, une poignée d’hommes qui rêvaient de refaire le monde ont posé les premières pierres d’un édifice de paix et de fraternité. on parle souvent de « machine » européenne aujourd’hui, mais du discours de l’horloge à la signature des traités de rome, c’est moins une mécanique que la réalisation d’un espoir inavouable, tant il paraît loin de la réalité, qui se réalise. travailler une vie entière en politique pour ne connaître que cette réussite ne serait pas une vie gâchée. mais les pères fondateurs n’ont laissé, comme seules instructions aux générations futures, qu’une vision, un idéal à atteindre. dès lors, quelle formidable liberté nous était laissée ! avec l’europe, tout était possible… malheureusement, les générations suivantes seront loin d’être à la hauteur de la première. la seconde génération sera marquée par la politique de la chaise vide du président de gaulle. la troisième génération, quant à elle, tentera bien de donner un nouveau souffle à la construction européenne, mais se détournera du chemin qu’auraient souhaité les fondateurs de l’union. les artisans d’alors cherchèrent à compenser cette absence d’idéal par des réalisations pragmatiques. enfin, pour pierre moscovici, vice-président du parlement européen et camarade socialiste, la quatrième génération eu une vision très égoïste de l’europe. « ils se sont servis de l’europe plus qu’ils ne l’ont servie », confit-il à réforme, citant en exemple gerhard schröder, jacques chirac et tony blair. scepticisme, opposition, absence de projet politique et de cohérence pour un pragmatisme non-maîtrisé… voilà pourquoi l’idée européenne tourne en rond depuis plusieurs années. cela explique aussi en partie le rejet du traité constitutionnel par les français et les néerlandais, en 2005. mais fini le temps des larmes ! le message a été compris par la plupart des chefs d’etat et de gouvernement, en particulier par la présidence allemande qui a voulut faire de la commémoration de ce cinquantenaire de l’europe le point d’un nouveau départ. ce nouveau départ commence par une déclaration qui esquisse une vision, un idéal. les regards se tourneront alors vers la cinquième génération… rédigé à 19:19 dans analyse , europe | lien permanent | commentaires (1) | trackback (0) 25 mars 2007 les bloggeurs costarmoricains : pas que des échanges virtuels ! les bloggeurs des côtes-d’armor prennent un visage, une voix et … un bar à soupes et à concerts ! sous l’impulsion d’armor tv, une première rencontre de bloggeurs costarmoricains a eu lieu mercredi 21 mars, au bar le soupson à saint-brieuc. environ une dizaine de personnes pour quelques heures d’échange autour de questions pratiques et techniques, et  même autour d’interrogations existentielles quant à l’avenir du blogging… pour être honnête, je n’y étais pas, mon emploi du temps ne me le permettant pas. néanmoins, ce que l’on m’en a rapporté est très séduisant ! alors chapeau bas à armor tv pour son initiative et à la prochaine (promis). rédigé à 19:22 dans actualité, côtes-d'armor, weblogs | lien permanent | commentaires (0) | trackback (0) 20 mars 2007 les jeunes avec danielle bousquet danielle bousquet, députée de la circonscription de saint-brieuc, a dévoilé son équipe de campagne et je suis très heureux d’y appartenir en tant que référent sur les questions de jeunesse, dans le cadre du groupe riposte de la candidate socialiste. si vous souhaitez que danielle bousquet prenne position ou réagisse sur un sujet concernant de près ou de loin la jeunesse, n’hésitez pas à m’en faire part… rédigé à 18:49 dans côtes-d'armor, politique | lien permanent | commentaires (0) | trackback (0) 08 mars 2007 dsk et lionel jospin : "la vérité sur eads" (le monde daté 8 mars 2007) la crise que traverse airbus constitue un enjeu majeur pour l’europe et pour la france. c’est vrai du point de vue industriel comme du point de vue social, territorial et même symbolique. c’est pourquoi ségolène royal a eu raison de prendre l’initiative en lançant, dès le 3 mars, un débat public sur l’avenir d’airbus. de même, était-il opportun d’aller discuter avec angela merkel, notre partenaire allemand. nicolas sarkozy s’évertue, lui, à obscurcir le débat. il a changé de position sur le rôle de l’etat, prônant d’abord son désengagement, acceptant ensuite son intervention. il a aussi tenté de se décharger de ses responsabilités, mettant en cause, avec son collègue ministre des finances thierry breton, pour seule explication de la crise actuelle le “pacte d’actionnaires” à l’origine de la création d’eads. la déformation de la réalité devenant insupportable, et ayant été dans nos fonctions gouvernementales à l’origine de la création d’eads, nous voulons rétablir la vérité. en 1999, la question qui était posée était de savoir s’il fallait ou non faire eads. nous avons considéré que tel était l’intérêt stratégique de la france et de l’europe. pourquoi ? parce que la dispersion et la division de l’industrie aéronautique étaient telles que nous encourrions le risque de sa marginalisation, voire, à terme, de sa disparition. il a donc fallu rassembler. rassembler le public et le privé. rassembler la france et l’allemagne, mais aussi le royaume-uni et l’espagne. et pour ce faire, il a fallu rassurer, notamment nos partenaires allemands qui imaginaient mal participer à un ensemble où l’etat français serait présent. ils ont fini par l’accepter. tel était l’objet du “pacte d’actionnaires”, qui instaurait un équilibre entre les différentes parties, que la majorité d’alors, mais aussi le président jacques chirac et l’opposition de l’époque ont approuvé, et sans lequel il n’y aurait tout simplement jamais eu d’eads ni évidemment, dans ces conditions, d’a380. par contre, on peut légitimement se demander si, depuis 2002, l’etat a correctement rempli le rôle d’actionnaire qui est le sien. la réponse est non, et même doublement non : il n’a pas fait ce qu’il devait faire et il a fait ce qu’il ne devait pas faire. d’abord, l’etat n’a pas exercé sa mission de contrôle. il est resté inerte face aux erreurs de gestion - les retards de l’a380, les difficultés de l’a350. la responsabilité du pouvoir est lourde. ensuite, et c’est sans doute pire encore, l’etat a contribué à déstabiliser le groupe. au plus haut niveau de l’etat, on a alimenté une guerre franco-française entre les dirigeants d’airbus et d’eads, contre l’avis même du groupe lagardère. on en paie aujourd’hui la facture. on nous dit que le pacte d’actionnaires initial ne pouvait durer toujours. sans doute ! et ce n’est pas une grande découverte. mais alors pourquoi, en cinq ans, les gouvernements de droite successifs n’ont-ils pas entrepris de modifier ce pacte que le candidat de l’ump fustige aujourd’hui ? incapable dans le contrôle de la gestion courante, immobile dans la stratégie, seulement préoccupée de questions de personnes, sans parler des scandaleuses stock-options, la majorité sortante n’a pas servi l’intérêt de la france. aujourd’hui un plan de redressement est nécessaire. mais il faut qu’il soit remis à plat et discuté dans un dialogue franc avec les organisations syndicales. et demain ? rien ne se fera sans une grande négociation, et d’abord entre français et allemands, car il faut, bien sûr, faire évoluer la question de l’actionnariat. c’est vrai de l’actionnariat public, au centre des débats de ces derniers jours. mais il existe aussi, et peut-être même d’abord, une crise de l’actionnariat privé qu’il est urgent de résoudre, soit par un réengagement des actionnaires actuels, soit par l’arrivée de nouveaux actionnaires. evidemment, il faudra aussi régler la question de la direction de l’entreprise. le montage bicéphale, indispensable pour commencer, n’a sans doute pas vocation à durer. encore faut-il créer les conditions pour en sortir. cela passe par une relation de confiance à rebâtir entre tous les acteurs. le bilan est simple. la gauche a fait eads. depuis 2002, la droite n’a rien fait avancer. ce sera à la gauche, demain, de veiller à ce grand projet européen pour relancer une magnifique industrie et recréer des emplois. tel est aussi l’un des enjeux du scrutin présidentiel. rédigé à 18:37 dans actualité, analyse , social-démocratie | lien permanent | commentaires (0) | trackback (0) 02 mars 2007 "allez-y, s’il vous plaît, recommencez !" communique de presse mjs - jean-pierre elkabbach aurait mieux fait de se taire le mjs diffuse depuis ce matin une vidéo présentant un groupe de journaliste, dont une journaliste d’europe 1, entonnant le chant des partisans à la sortie de la rencontre de nicolas sarkozy et de maurice druon. nous rappelons que cette vidéo est extraite du soir 3 du 1er mars 2007, elle a été prise en contre-champ par des journalistes de france 3. nous rappelons également que le nouvel observateur a fait le choix de la diffuser sur son site internet, à l’occasion d’une édition spéciale sur les médias et le pouvoir. ce que le mjs dénonçait dans cette vidéo, et il suffit de lire mot pour mot le texte d’introduction, que jean-pierre elkabbach caricature de manière ridicule, c’est le fait qu’un groupe de journaliste participe, de manière volontaire ou non, à la mise en scène d’un évènement de campagne d’un candidat à l’élection présidentielle. le démenti de la direction de ce matin qui affirmait que ce n’était pas à la demande du candidat de l’ump, que le chant était fredonné s’avérera réfuté à la fin de cette réponse que nous faisons à mr elkabbach. certes le chant des partisans « n’appartient à personne », et nous ne dénions à personne le droit de l’entonner. mais qu’il soit chanté à ce moment, c’est-à-dire en résonance avec la ligne éditoriale (mise en relief du « chant des partisans ») développée par l’ump à l’occasion de cette rencontre (voir la ns tv sur sarkozy.fr), est pour le moins, comme nous le disions dans notre communiqué, « curieux ». nous aurions la même réaction si un groupe de journaliste se mettait à lancer une marseillaise, pourtant incarnation par excellence de l’universel républicain, à la fin d’un meeting de l’ump ou du front national. en ce qui concerne les « insinuations » dont nous accuse monsieur elkabbach, nous répondons que nous ne faisons que réitérer un certain nombre de constats produits par d’autres journalistes, y compris dans sa propre rédaction, depuis plusieurs mois. voici d’ailleurs une liste non exhaustive d’articles sur ce sujet. rédigé à 18:18 dans mjs, médias | lien permanent | commentaires (0) | trackback (0) 26 février 2007 danielle bousquet interviewée par des jeunes socialistes le mjs aude a recontré danielle bousquet au cours de l'université d'hiver des jeunes socialistes bretons. elle répond en toute franchise sur ses convictions, ses combats et son parcous politique. rédigé à 17:58 dans côtes-d'armor, ps | lien permanent | commentaires (1) | trackback (0) 23 février 2007 michel rocard : "sarkozy est un danger public" propos recueillis par elise karlin et eric mandonnet pour l'express l'ancien premier ministre socialiste, actuel député européen, n'a rien perdu de son parler vrai. il dénonce les «programmes fous» et n'épargne personne. quel regard portez-vous sur la situation de la france à la veille de la présidentielle? la machine est détraquée. indépendamment de tout programme - le bon programme serait celui sans aucune mesure financièrement coûteuse - il y aura une prime électorale pour celui qui saura le mieux expliquer aux français pourquoi on en est là. faire le bon diagnostic est vital. en trente ans, on est passé du plein emploi à la marginalisation - chômeurs pauvres et précaires - de 20% de la population dans tous les pays développés, france comprise. on est passé du libéralisme à l'ultralibéralisme, d'une théorie qui faisait de la liberté la clef de l'organisation sociale, mais avec des règles fixées par l'etat, à une autre qui considère l'équilibre des marchés comme optimal. le carburant du système, qui était le salaire, donc la consommation, est devenu le profit. pas un pouvoir public, même celui de la france, ne peut desserrer cet étau né d'un marché mondial unique, dont le commandement appartient à un millier de chefs de très grandes entreprises et banques. quelles solutions peut néanmoins proposer un responsable politique français? pas plus que l'allemagne ou l'italie, ou même les etats-unis, la france ne peut sortir seule de cette situation et elle ne peut faire que ce qui ne heurte pas les intérêts du système mondial auquel elle appartient - sinon, cela aboutirait à nous sanctionner. trois faits aggravent notre cas: jusqu'à présent, nos concitoyens restent habitués à l'idée qu'en france l'etat fait tout; les deux partis dominants de l'échiquier politique sont extraordinairement faibles; l'économie n'est pas enseignée à l'école. je vois deux axes principaux qui nous aideraient à nous en sortir. dans ce système de sauvages, la condition de survie de chaque entreprise est une inventivité de tout instant. la france a un potentiel de chercheurs considérable, mais qui est très mal utilisé. il faut donner l'autonomie à toutes les universités, y regrouper les laboratoires et appeler les entreprises à entrer dans les conseils d'administration des centres de recherche. notre recherche publique est au même niveau que celle de nos voisins, notre problème vient de la relation avec les entreprises. quelle est l'autre piste peu coûteuse qu'il faut, selon vous, explorer? la fiscalité. distinguons la richesse patrimoniale, qui ne pèse pas dans le jeu économique, de la richesse qui produit. il faut décharger fiscalement tout ce qui produit et charger, par contrepartie, ce qui ne produit pas. autrement dit, que johnny hallyday s'exile le disqualifie moralement, mais c'est une affaire dont tout le monde se moque. que des grands patrons partent à l'étranger est, en revanche, gravissime. l'idée d'un bouclier fiscal est bonne, j'ai d'ailleurs été le premier à plafonner le cumul de l'impôt sur le revenu et de l'isf quand j'étais à matignon. il faut y revenir et faire une réforme bien plus ample dans le même sens. ce serait une grosse incitation à la croissance. l'europe peut-elle être un recours face à la crise? non, car elle est agonisante. sauf pour une chose: l'europe est la plus énorme collectivité territoriale. son budget, ridicule car limité à 1% du pib, est un assassinat collectif commis par le conseil des ministres européens. puisque l'union européenne ne peut pas emprunter à cause du pacte de stabilité, profitons de la banque européenne d'investissements, qui est semi-publique: elle peut émettre des emprunts pour financer les grands travaux imaginés par jacques delors. a 60 ou 80 milliards d'euros, on peut lancer des programmes de travaux créant 1 ou 2 millions d'emplois. la campagne présidentielle intéresse-t-elle les députés européens? au parlement européen, elle fait rire tout le monde! le grotesque des réunions qui tournent mal, les programmes fous des candidats, comme on ne peut en voir qu'en france! je crédite ségolène royal de son inexpérience, mais j'en veux beaucoup à nicolas sarkozy, qui a été ministre de l'economie et devrait savoir de quoi il parle et qui, pourtant, ne recule devant aucune promesse. françois bayrou vous paraît-il plus lucide? tout discours visant à changer les conditions dans lesquelles les gens s'organisent et se rassemblent est non pertinent tant qu'on ne sait pas pour quoi faire, c'est-à-dire aussi longtemps qu'on n'explique pas pourquoi les gens en situation précaire sont si nombreux en france et quelles sont les solutions. ce sont les clefs du monde d'aujourd'hui et je n'ai jamais entendu bayrou en parler. françois est un ami, mais tout le reste, c'est du pipeau. dans l'état des comptes publics, est-il raisonnable de promettre une augmentation du smic à 1 500 euros? je rappelle que l'évolution de ces trente dernières années a cassé une machine dans laquelle la hauteur des salaires permettait de consommer et de faire fonctionner le système pour préserver l'emploi. donc l'augmentation du smic, sous réserve qu'elle ne soit pas immédiatement destructrice des grands équilibres, c'est du pouvoir d'achat en plus, et cela d'autant plus que, par effet de cliquet, cela se répercute sur l'ensemble de la hiérarchie des salaires. mais ça se dose, ça doit rester supportable pour l'économie et les entreprises, c'est une question de régulation. augmenter le smic est aussi un signe à l'intention de tous les français qui souffrent, une manière de montrer que leur colère est prise en compte. jugez-vous que nicolas sarkozy est diabolisé à outrance par les socialistes? je considère que nicolas sarkozy est un danger public. cet homme incarne la vraie droite. intellectuellement, il est dans la philosophie de l'optimum des marchés et de la disparition de la régulation étatique. on a dit, ici ou là, que cela en faisait un conservateur américain, d'où des rugissements, sur le thème «il ne faut pas diaboliser les gens, cessons les insultes». mais ce n'est pas une insulte! les conservateurs américains sont une très grande école intellectuelle, dangereuse, qu'il faut combattre, à mon avis, car elle pense faux. cela ne les empêche pas d'être des gens à qui on serre la main, ils sont respectables, ils sont cultivés, ils ont publié des travaux! qu'est-ce qui vous inquiète à ce point chez sarkozy? j'ai trois raisons de me méfier de lui. d'abord, ce ministre de l'intérieur aime, électoralement, que la police se voie. or la police ne travaille bien que quand on ne la regarde pas! c'est quand on ne la regarde pas qu'elle peut être flexible, dire à un délinquant: «ne recommence pas, on t'a repéré…» simplement, ce discours n'est pas présentable à une opinion répressive: la police que les gens aiment voir, c'est celle qui tape. c'est parce qu'il est fait de cette manière que nicolas sarkozy a involontairement mis le feu à la banlieue. je pense que cela se reproduira et qu'il nous mettra le feu partout… la deuxième raison tient à l'influence diplomatique de la france. qu'est-ce que le monde d'aujourd'hui? quelques géants, les etats-unis, la chine, l'inde, le japon, la russie… la france émerge en influence principalement à cause des amitiés que nous avons gardées dans toute l'afrique et dans le moyen-orient. or, après le ralliement obséquieux de nicolas sarkozy à george bush, il suffirait qu'il soit élu pour détériorer d'un coup toutes ces relations! l'idée même de son élection fait horreur à la plupart des dirigeants africains et à tous ceux du moyen-orient. sarkozy est un luxe que la france ne pourra pas se permettre, il coûtera trop cher.enfin, je ne peux pas supporter un homme qui a tenté de s'opposer au gel du corps électoral de la nouvelle-calédonie pour des raisons électoralistes. c'était une parole de la france, engagée depuis plus de quinze ans. que la france puisse se déshonorer une fois de plus, alors que ce conflit s'est ouvert sur un manquement à la parole donnée... voilà pourquoi je suis inquiet devant le risque, important, que nicolas sarkozy soit élu, et je mets en garde les français: cet homme est un danger public. rédigé à 18:22 dans analyse , ps, social-démocratie | lien permanent | commentaires (0) | trackback (0) 21 février 2007 meeting de ségolène à rennes après sa prestation réussie lors de l'émission "j'ai une question à vous poser", c'est à rennes que ségolène a décidé d'entammer son tour de france des meetings. des kilomètres de bouchons, 16.000 personnes, 40 cars obligés de repartir plein sans avoir assisté au meeting, une heure de retard pour la candidate socialiste : le succès était assuré et l'ambiance électrique. ségolène a axé son intervention autour de l'emploi et du pouvoir d'achat, dans une région récemment traumatisée par la délocalisation masquée d'alcatel-lucent. elle a développé sa vision d'une économie performante soucieuse du progrès social et respectueuse de la protection environnementale. la base de ce nouveau développement est bien sûr le travail, ce qui implique le traitement de la crise du chômage, mais pas seulement dans la statistique et le mode de calcul. voilà le cercle vertueux que ségolène propose aujourd'hui. néanmoins, la plupart des médias auront surtout retenu l'offensive de ségolène contre nicolas sarkozy et françois bayrou. c'est oublié un peu vite qu'elle a également mis fin à la polémique entourant le chiffrage de son pacte présidentiel (35 milliard net, c'est-à-dire 50 en dépenses et 15 en recettes) tout en pointant du doigt que ce n'est pas le cas de ses adversaires. c'est oublié aussi qu'elle a rappelé ce qui fait la particularité du parti socialiste et donc la responsabilité qu'implique le fait d'en être sa candidate : les militants. oui ségolène, ton équipe de campagne, c'est nous ! rédigé à 17:32 dans actualité, politique, ps | lien permanent | commentaires (1) | trackback (0) les notes récentes objections ! catégories actualité analyse chronique mensuel cinéma citoyenneté côtes-d'armor environnement europe evénement mjs médias politique ps social-démocratie weblogs romans en cours de lecture... sarah vajda: contaminationun véritable exercice de style au service d'une histoire déjantée et pleine de surprise. on partage le plaisir de l'auteur (****) daniel kehlmann: les arpenteurs du mondesans doute le meilleur roman du moment ! (*****) jean d' ormesson: la création du mondec'est toujours aussi bien écrit mais c'est toujours la même histoire. (**) jean piat: vous n'aurez pas le dernier mot ! : petite anthologie désinvolte des plus belles répartiesles plus belles répliques à clouer le bec de son adversaires, lors de joutes verbales... (****) lectures politiques et essais... alain bergounioux et caroline wekkoff-leloup: les habits neufs de la droite française daniel cohen: trois leçons sur la société post-industrielle michel rocard: si la gauche savait renaud layadi: la région stratège : le développement durable, un projet pour la bretagne philippe guibert: le descenseur social : enquête sur les milieux populaires dominique strauss-kahn: 365 jours abonnez-vous à ce blog (xml) ajoutez-moi à votre liste de personnes typepad powered by typepad

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