gérard david - photographe voyageur
gérard david - photographe voyageur
gérard david
photographe voyageur
12 octobre, 2007
exposition “dans les yeux de shere khan ” au parc de la courneuve
par gérard david
sur les traces du tigre du bengale , du 27 novembre 2007 au 6 janvier 2008,vous pourrez découvrir les magnifiques illustrations de pierrick legobien et quelques unes de mes photographies , dans le cadre de l’exposition que nous présentons à la maison du parc de la courneuve
autour de l’oeuvre de rudyard kipling ,nous avons imaginé de vous plonger dans les forêts profondes de l’état du madhya pradesh , en inde , là où règne en maître hélas menacé , le fabuleux félin .
si vous souhaitez parler des tigres , de la protection de la nature , de la photographie ou tout simplement me faire part de vos impressions sur l’exposition je serais heureux de vous rencontrer le samedi 8 decembre à partir de 13 heures à la maison du parc
en savoir plus :
au moment où le gouvernement indien reconnaît officiellement qu’il ne reste plus que 1200 à 1500 tigres en inde , (voir l’article du times of india du 4 août 2007 ou celui du national geographic et le 17 octobre 2007 l’article du monde ) soit à peine la moitié de la population recensée en 2002 ,la protection du plus grand des félins devient critique .un rapport officiel sera publié en décembre 2007 et les mesures de protection probablement très rigoureuses devraient être annoncées .
_
l’article de la revue escape consacré au tigre et à son observation
les plus beaux sites internet consacrés aux tigres
_
-
publié dans galeries, publications, inde, protection de la nature |
pas de commentaires
19 septembre, 2007
les festivals de photographie et nature
par gérard david
le festival international de photographie animalière de montier en der
©martin eisenhawer
le festival international du film ornithologique
le festival de l’oiseau et de la nature
Â
publié dans sites internet |
pas de commentaires
24 juin, 2007
nouveauté
par gérard david
decouvrez les nouvelles galeries photographiques consacrées au tigre du bengale et à mes rencontres extaordinaires avec les renards du grand paradis
cliquez sur le lien pour accéder à la galerie
publié dans divers, galeries |
pas de commentaires
13 mai, 2007
atelier carnet des voyage en compagnie d’anne steinlein ,illustratrice et peintre
par gérard david
atelier dessin / pique-nique
anne steinlein auteur de carnets de voyages ,illustratrice ,peintre propose des journées d’atelier les week-end pour le plaisir de partager
« nomade citoyenne du monde anne steinlein ramène de ses nombreux voyages de passionnants récits colorés. les carnets de ses voyages au burkina-faso, au zimbabwe au botswana, au spitzberg… retracent les instants vécus, les rencontres avec les hommes comme avec les animaux qui sont ses sujets de prédilections. immergée dans des natures souvent sauvages, anne steinlein nous donne à voir à travers son regard profondément sensible et passionné ce monde si vaste et varié. cette incroyable diversité qui attend tout voyageur éveillé. » elle nous dévoile, dans cette galerie qui lui est consacrée ,quelques une de ses oeuvres .
visiter sa galerie
au programme,
rendez vous à 10h au bois-de-vincennes
10h -12h- atelier de nico: basé sur l’expression du corps, le mouvement, pour se rencontrer.
12h -13h pique-nique : tartes maison, salades fraiches, dessert et café…
13h - 18h atelier dessin avec anne. toutes techniques. un peu de théorie, quelques
conseils pratique, présentation du matériel, demonstration et conseils personalisés.
je vous montrerai mes trucs de carnets de voyage ainsi que des originaux.
pour tout niveau.
10 €uros pour le pique-nique
libre participation pour les ateliers.
apporter boissons et son matériel de dessin.
de 3 Ã 10 participants.
pour en savoir plus ou réserver
prochain atelier: dimanche 20 mai
Écrire à anne: annestein at free.fr
téléphone: 01 43 71 29 64
visiter le blog des carnets de voyages
publié dans divers |
pas de commentaires
25 avril, 2007
sur vos agendas
par gérard david
les animaux de la 8
samedi 28 avril à 11 heures ,retrouvez moi dans l’emission “les animaux de la 8 ” sur la chaine direct 8
j’evoquerai quelques unes des plus belles rencontres animalières qu’il m’ait été donné de vivre et les emotions que j’ai pu ressentir au contact parfois tres proche des animaux sauvages .
publié dans divers |
1 commentaire
24 avril, 2007
tiger show ,quel avenir pour le tigre du bengale ?
par gérard david
tiger show
le claquement répété d’une main contre la porte de ma chambre puis un « good morning sir, « me sort de ma léthargie nocturne. il est 5 h 40. j’émerge lentement du sommeil profond dans lequel j’étais plongé, après une première nuit dans le lodge, tout près du parc de bandhavgarh, au centre de l’inde. il est temps de se lever et de se mettre en route pour tenter d’approcher celui qui nous a tant fait rêver et fantasmer : le tigre du bengale
le temps de se vêtir, plutôt chaudement en ce début janvier (les températures sont habituellement basses, le matin, en cette saison), de rassembler le matériel photographique préparé la veille et je rejoins la salle de restaurant. un café chaud, quelques biscuits et, avec 2 autres passionnés de nature, nous voilà installés dans les petites jeeps qui vont nous permettre d’approcher au mieux les animaux qui peuplent ce magnifique parc. nous ne refusons pas la couverture qui nous est proposée, tant l’impression de froid est forte. 3ou 4 ° tout au plus, dans ces véhicules totalement ouverts, le vent nous cingle les joues alors que nous arrivons à l’entrée du parc. malgré l’heure matinale, nous ne sommes pas les premiers et une file d’une dizaine de véhicules s’allonge juste devant la barrière principale.
je juge la situation : ce n’est pas trop, il m’est déjà arrivé d’en voir plus de 40 à la queue leu leu et souvent, dans un brouhaha indescriptible. il faut attendre 6h30 précises pour pénétrer dans le sanctuaire.
un ranger vient s’installer à coté de notre chauffeur. il est là pour nous aider à percer le secret de cette foret et à d’observer les hôtes de la jungle. lentement, nous avançons dans le parc, à la recherche de ses habitants les mieux dissimulés. les éléphants, conduits par leurs mahouts sont déjà à la recherche du tigre. nous quittons bientôt la piste principale pour suivre la route b, celle qui nous a été attribuée pour ce safari. nous devons impérativement suivre cette voie, tout en nous dirigeant vers le « central point, le bathan camp «, en fait un lieu excentré qui fait office de point de ralliement pour gérer les futurs et éventuels tiger show.
les premiers arrivés vont bénéficier des meilleurs numéros et ainsi être gagner le droit d’être les premiers à monter sur les éléphants pour le tiger show. un vrai rallye qu’il convient de gérer avec le plus d’intelligence possible. rester sur la réserve, écouter les appels de la foret ou filer droit devant, le plus vite possible, et atteindre sans tarder le camp. cruel dilemme, bien peu en rapport avec une approche sensible et apaisée de la nature, mais nous sommes bien dans un grand cirque.
nous arrivons au camp avant le « chef ranger «, celui qui avec son talkie walkie, est en contact permanent avec les mahouts. il faut attendre. heureusement, les vendeurs de thé, café et autres galettes sont là pour nous « proposer « de quoi nous restaurer. combien de temps restons nous là , 20,30 minutes, mais toujours pas de nouvelles des tigres. de guerre lasse, notre guide décide de reprendre la piste et de chercher seul un éventuel prédateur. nous apercevons bien ça et là , sambars ou singes macaques mais aucun alarm call pour signaler la présence du félin. nous parcourons à nouveau les pistes, direction les grottes de barra guffa, , où un autre check point a été installé. c’est ici, qu’en général sont distribué les « tickets « pour les tiger show. ce matin, rien à l’horizon, les éléphants n’ont rien trouvé. je pénètre dans les grottes creusées il y a prés de 1000 ans pour abriter les hindouistes en prière, refuge aujourd’hui de colonies de chauves souris, en attendant le signal du départ. il faut encore attendre les informations. ce matin, rien ne viendra troubler les conversations des occupants des nombreux véhicules rassemblés sur ce lieu ; a croire que tous les touristes présents dans le parc se sont donnés rendez vous ici. nous attendons, encore et encore, de nombreuses minutes mais il faut se résigner. les tigres sont bien cachés ce matin et ce n’est pas aujourd’hui qu’il nous sera donné de les voir. 9h30, nous prenons le chemin du retour. bredouille !!!
le lodge est très vite atteint, direction la terrasse pour le petit déjeuner.
nous revenons dans le parc vers 14h30, après quelques heures de détente. ces moments sont propices à l’observation des oiseaux autour du lodge, à la découverte du village de tala ou bien à la visite d’une des 2 écoles communales.
nous retrouvons la file de véhicules, massés sur la tala gate. les « fauves » sont lâchés vers 15 heures et les voitures se dispersent selon les itinéraires attribués.
i
l fait chaud cet après midi, la jungle est assoupie. nous apercevons dans les frondaisons quelques oiseaux, aigle huppé ou rollier indien. nos sens sont en éveil, dans l’attente d’un bruit insolite ou mieux de l’alarm call du sambar ou du langur .les talents de pisteur de notre guide et du ranger sont mis à l’épreuve. il ne faut pas se tromper sur le choix du site où nous allons guetter les signaux. l’attente se prolonge, et peu à peu le soleil décline. l’heure passe et toujours rien, en tout cas pas de tigres, de léopard ou de chat des marais. les rares animaux aperçus sont à peine troublés par notre présence et les sambars, dressés sur leurs pattes arrière s’efforcent d’atteindre les branches surélevées des arbres pour y saisir des fruits ou des feuilles tendres.
nous nous postons en limite d’une grand prairie, en espérant qu’une silhouette furtive va déboucher bientôt des hautes herbes mais il nous faut nous résigner : cet après midi, rien ne se passera dans la prairie. pour respecter les règles, nous devons quitter le parc avant la tombée de la nuit. je suis toujours attentif à cette heure car j’ai souvent constaté que les plus belles rencontres, les plus émouvantes, se font souvent aux heures tardives, lorsque entre chien et loup, les tigres sortent de leur retraite. c’est l’heure où la lumière est la plus belle, et la fourrure des tigres la plus éclatante au soleil rougeoyant .c’est aussi le moment où dans le parc de bandhavgarh, hélas, les débordements des chauffeurs pour approcher le tigre au plus près sont les plus frequents . roue contre roue, moteur contre moteur, parfois carrosserie contre carrosserie, c’est à celui qui trouvera la meilleure place, selon le déplacement du tigre
mais ce soir, rien de cela et je regagne la porte du parc à regret, sans avoir vu ou entendu celui .dont on ne cesse de nous répéter qu’il se cache aux alentours. c’est à peine si je jetterai un regard sur la pancarte placée à la sortie du par cet qui semble nous narguer : un tigre, s’adresse aux visiteurs : vous êtes ici dans un site sauvage et si vous ne m’avez pas vu, ne soyez pas déçus, vous pouvez être surs que moi, je vous ai vu. maigre consolation que de savoir que nous avons été observé mais il faut prendre son mal en patience et accepter la règle de la photographie animalière : toute rencontre est le fruit du hasard et une bénédiction. il faut se satisfaire de ce qui se présente à nous : tout peut arriver, il faut être patient
ce soir pas de rêves tigrés, juste une belle soirée à évoquer kipling, le livre de la jungle et une magnifique journée que nous avons passé dans la nature.
la journée débute comme la précédente, encore et toujours : lever, café, départ vers la tala gate
est-ce la désillusion de l’absence, la frustration du manque, peu de monde ce matin. tout simplement parce que nous sommes lundi, les touristes indiens ont en partie déserté la réserve
nous reprenons le chemin du central point. notre ranger ce matin, tippi, a l’œil brillant des connaisseurs et me laisse comprendre que la chance sera avec nous. les dieux l’entendent !!!
les éléphants sont sur la piste, il semblerait qu’une tigresse ait déjà été aperçue, tôt le matin, dans la chakradhara meadow, à quelques encablures de l’endroit ou nous nous trouvons actuellement. mais il faut bien suivre les règles édictées par les autorités du parc et traverser le parc dans toute sa longueur pour aller chercher notre « ticket «.
la halte sera de courte durée, nous avons un bon numéro et la tigresse, selon les dernières informations, est toujours dans la prairie. nous repartons en sens inverse pour rejoindre les éléphants et commencer le tiger show. au passage ; arrêt aux grottes pour le « token «. on se croirait dans une étape du paris-dakar, pour un pointage. nous devons attendre le feu vert des gardes pour rejoindre l’embarcadère à éléphants, le départ du tiger show, dans la prairie.
quelques véhicules sont là , attendant ou debarquant leur lot de touristes. a voir les mines réjouies, je mes dis : le tigre est bien là . tippi me dit que le félin est allongé dans les hautes herbes, en train de dormir.
et puis j’aperçois les éléphants se déplacer rapidement, comme s’ils voulaient rejoindre un objectif lointain. l’explication vient peu après. les mahouts ont cherché à tout prix à se rapprocher de la tigresse et surtout à la faire sortir de son couvert de branche et de feuilles.
couchée, elle n’était pas très facilement observable, il fallait bien faire quelque chose pour satisfaire les visiteurs. pour l’heure, il faut à la fois suivre le tigre mais aussi l’empêcher de trop s’éloigner. j’aperçois, au loin, la savante manœuvre pour contrecarrer le déplacement. il faut surtout éviter que l’animal ne se refugie dans la colline, car alors, les éléphants ne pourront la suivre.
mais aujourd’hui, décidemment, la tigresse a choisi de prendre de la distance et d’éviter les hommes. rien n’y fait et elle poursuit sa route, bifurque vers la première colline et disparaît très vite sur les rochers. fin du tiger show
seuls quelque touristes auront pu la voir mais au détriment de sa quiétude et surtout en intervenant sur son comportement. a trop vouloir en faire, on perd tout.
ce qui est surtout dommageable c’est le dérangement occasionné lors de ces safaris. où est le naturel, l’animal protégé dans son milieu, le sanctuaire dont on nous parle tant ?
les tiger show ressemblent à un cirque et je m’interroge sur le sens de ces visites. sommes nous dans un zoo ?
je préfère de loin parcourir le parc, espérant la rencontre fortuite et la liberté laissée aux animaux de s’approcher ou non de nous et de nos véhicules .
dérangés comme cela, pressés à l’intérieur des parcs, chassés à l’extérieur, quel avenir pour les tigres de l’inde ?
publié dans pays et nature, inde, protection de la nature |
1 commentaire
11 avril, 2007
ces forêts qu’on assassine
par gérard david
je m’installai dans l’hélicoptère et m’apprêtai à vivre la magie de la forêt tropicale d’un autre point de vue. la canopée, véritable toit du monde végétal, se dévoila à mesure que nous nous élevions dans le ciel bleuté. ici et là émergeaient, comme des sentinelles isolées, des arbres majestueux, sur les branches desquels je pouvais apercevoir, en plissant un peu les yeux, un calao faisant une courte escale dans sa traversée de l’océan végétal. mais soudain, une fracture, une plaie béante, couleur sang, de terre mise à nu. le royaume d’émeraude avait fait place à une singulière étendue géométrique, à un immense damier ocre et vert. plus d’exubérance ni de fantaisie, mais ce même dessin, désolant, austère et monotone sur des kilomètres et des kilomètres. le responsable : la culture extensive du palmier à huile.
chaque année sur l’ensemble du globe, ce sont environ treize millions d’hectares de forêts qui disparaissent, victimes des haches, tronçonneuses, bulldozers et feux non accidentels.
madagascar, bornéo, congo, brésil ou malaisie, partout ce terrible gâchis.
avec ces forêts, ce sont des centaines, des milliers d’êtres vivants qui souffrent et disparaissent. pas seulement des insectes, oiseaux ou reptiles, mais des hommes aussi. parce qu’ils vivent en harmonie avec cette forêt nourricière, ces derniers paient peut-être le plus lourd tribut de tous, à la folie meurtrière de ces autres hommes qui, eux, semblent avoir définitivement tourné le dos à la nature.
aujourd’hui, seuls 5% des terres émergées seraient occupés par la forêt contre près de 15% il y a moins d’un siècle. entre 2000 et 2005, environ 7,3 millions d’hectares de forêts, soit l’équivalent de la surface d’un pays comme le panama, furent chaque année rayés de la surface du globe. la moitié le furent en amazonie. mais ce sont certainement les forêts du sud-est asiatique qui souffrent le plus, attaquées de toutes part par les exploitations de bois, de pâte à papier et les monocultures titanesques de palmier à huile. la révolution industrielle de la chine y contribue pour beaucoup. dans cet immense pays si densément peuplé, le besoin en matières premières pour l’industrie et l’ouverture d’un commerce florissant avec les pays occidentaux pousse les chinois à l’exploitation effrénée des ressources naturelles. suite aux graves problèmes environnementaux dans le pays, liés au déboisement de grande ampleur dans certaines régions, l’exploitation des forêts nationales fut stoppée et les chinois se sont maintenant tournés vers l’asie et l’afrique en particulier.
derrière cette déforestation à très grande échelle se cachent d’importants enjeux économiques et politiques, arbitrés notamment par les institutions financières internationales que sont, entre autres, la banque mondiale et le fond monétaire international. en toile de fond, l’opposition entre les pays du nord, riches financièrement mais pauvres en ressources naturelles, et les pays du sud, fortement endettés et pauvres, mais abritant une abondante biodiversité et d’importantes ressources naturelles.
afin de nourrir un mode de vie occidental toujours plus affamé, où gaspillage et opulence règnent en maître, les pays du nord, déploient de multiples ruses et stratégies afin de s’accaparer par tous les moyens, les ressources naturelles de leurs ‘pauvres’ voisins. un pillage de ces richesses plus ou moins déguisé sous forme d’aides au développement, trouve ses racines dans le colonialisme, dès la fin du 15ème siècle.
hier le caoutchouc, aujourd’hui l’huile de palme. ici les crevettes, là la pâte à papier. depuis toujours, les ressources de la forêt excitent la convoitise des hommes, qui la pillent, la détruisent, la polluent, en exterminent les espèces animales et en chassent les communautés autochtones, pour le plus grand profit de quelques-uns.
les forêts sont les poumons de la planète. aujourd’hui, elles sont rongées par un cancer mortel dont nous, les hommes, portons l’entière responsabilité. espérons que ce livre contribuera à nous ouvrir les yeux et à stopper le massacre avant qu’il ne soit trop tard.
la face cachée de nos achats
chocolat, margarine, plats surgelés, rouge à lèvre, shampoing, …l’huile de palme est partout. peu onéreuse, végétale et un rien exotique, elle a tout pour plaire. et pourtant… derrière son nom innocent se cache un immense fléau qui a pour nom déforestation. car le palmier à huile - dont on extrait la deuxième huile de consommation avec 21% des parts du marché, juste derrière l’huile de soja – rime avec vastes monocultures de milliers voire de millions d’hectares installés au détriment de la forêt tropicale qui est rasée ou brûlée. championne toute catégorie, la malaisie dont plus de 80% de sa déforestation est liée au palmier à huile, suivie de près par l’indonésie qui rêve de supplanter son voisin malais sur le marché de l’huile de palme. et ce n’est pas fini, ces plantations font – c’est le cas de le dire - tâche d’huile à travers toute la zone tropicale : congo, kenya, nigeria, liberia, brésil, colombie ou mexique, tous sacrifient leur forêt pour ce nouvel or liquide qui finit dans 10% des produits figurant sur nos listes de courses et dans nos placards.
mais il y a plus. chaque année, à la fin du printemps, c’est la même rengaine. tables et chaises de jardin en teck, terrasses ou bordures de piscine en ipé envahissent les supermarchés, magasins de bricolage, de jardinage et les affiches publicitaires.
a y regarder de plus près, les étiquettes des parquets, fenêtres, portes et meubles en tous genres ressemblent à s’y méprendre à la liste des essences tropicales menacées de disparition. la gare tgv d’avignon ? ipé, iroko et jotoba. la grande bibliothèque ? une vraie forêt tropicale à elle toute seule avec plus de 6000m3 d’espèces protégées débitées en volets, marches et mobilier divers. or, les forêts jouent un rôle crucial dans la régulation du climat planétaire - par le réchauffement en cours, elles sont d’autant plus nécessaires -, servent de refuge à un grand nombre d’espèces animales mais sont aussi le lieu de vie de nombreux peuples qui entretiennent depuis des siècles des relations harmonieuses avec cet écosystème. chacun de nos gestes de consommateurs peut avoir une répercussion sur l’avenir de notre planète. choisir uniquement du bois certifié fsc ou, dans le doute, éviter au maximum les bois tropicaux et leur préférer des essences européennes certifiées, acheter des produits ne contenant pas d’huile de palme… ces actions prises individuellement peuvent paraître bénignes, mais tant qu’il y aura de la demande pour ces produits, la forêt continuera à disparaître. alors… révisez vos listes de courses !
emmanuelle grundmann
pour en savoir plus ,
commander le livre avec amazon : cliquez sur le lien
visiter le site internet d’emmanuelle grundmann
publié dans publications, protection de la nature |
pas de commentaires
5 avril, 2007
tiger, tiger, tigre ,tigre
par gérard david
les rumeurs vont toujours vite . elles véhiculent generalement la tension d’un groupe d’individus impliqués dans une situation d’attente plus ou moins identifiée.
la plupart du temps ,la rumeur n’est pas ,à proprement parlé de”bonne augure ” ,pourtant certaines plus rares ,forment une alchimie complexe d’excitation intense ,de frisson où se mêlent l’espoir et l’impatience …. celles-là , il faut aller les chercher .
tiger, tiger, tigre tigre
la rumeur enfle, gronde, se propage parmi les quelques 20 véhicules présents en cette fin d’après midi dans la prairie centrale du parc de kanha dans l’état du madhva pradesh
je suis guide et j’accompagne des groupes désireux de rencontrer l’animal mythique . je suis déjà venu de nombreuses fois dans ce parc et je regarde les choses differemment . un regard moins précipité peut-être,quelque chose de plus posé s’est maintenant installé ,mais lorsque la quête commence ,je ne peux reprimer un poussée d’adrenaline .
dans le soleil déclinant de cette fin de journée de l’hiver indien, l’excitation était à son comble et mes compagnons découvrent l’attente et l’espoir . a l’entrée du parc ,une affiche nous l’annonce clairement “si vous ne le voyez pas ,lui vous observe ” .difficile de garder son calme, le silence n’est qu’une vue de l’esprit. dans les petits 4*4 (prévus pour 5 ou 6 personnes) mais souvent occupés par beaucoup plus , les commentaires en hindi des chauffeurs et des rangers traduisent aussi l’excitation jamais lasse de ces hommes qui ,chaque jour pourtant ,observent l’animal : un mot revient le plus souvent, bagh ,qui signifie “tigre ”
tous les regards convergent vers les hautes herbes, l’éléphant grass, au bord de la prairie, la meadows.
etonnant :un jour plus tôt, nous étions à roissy, dans la froideur d’un petit matin de janvier, dans l’attente de notre départ pour l’inde des maharadjahs et des tigres. il aura fallu 3 vols, amsterdam, delhi et enfin jabalpur puis 3 heures de route (parfois de pistes), au milieu de la campagne indienne, pour enfin vivre le rêve qui nous guidait et qui pour certains, nous tenait en haleine depuis des mois : observer le plus majestueux des félins, peut être le plus beau mais aussi le plus secret et le plus furtif : le tigre
après cette longue route et presque 24 heures sans dormir, nous pénétrions vers 15 heures, dans le parc de khana, l’un des 23 parcs du project tiger, là ou subsistent quelques uns des 3500 tigres du bengale indien, dans une liberté et une sécurité toute relative.
nous sommes dans l’attente ,nos sens en eveil ,tendus ,toute trace de fatigue subitement disparue .
nous cherchons à percer la profondeur de l’épaisse forêt de sal ou l’incroyable maquis des tiges de bambous (en fait de véritables arbres, haut parfois de plus de 15 mètres), où une présence animale peut se dissimuler .
les oiseaux s’envolent à notre approche, le drongo à raquette, le rollier indien ou plus fréquemment les perruches à collier. discrètement, une faune riche et diverse habite la foret, mais nous n’en discernons qu’une infime partie .
la tension un peu retombée ,nous sillonnons la route qui nous a été attribué, mais sans rencontrer l’objet de nos attentes et de nos plus profonds désirs. ce n’est qu’à la vue de traces dans le sable, imposantes, profondes, si clairement identifiables, que nous comprenons que nous sommes bien sur son territoire : le tigre hante ces lieux.
nous rejoignons la prairie de khana, là où selon les dire de tippi, notre ranger, les territoires de plusieurs tigres se rejoignent, un peu à la manière des pièces d’un puzzle. nous ne sommes pas seuls : de nombreux touristes, perchés dans les mahindra, sont déjà là .
et l’attente recommence, tour à tour silencieuse et bruyante mais toujours concentrée ,un peu comme celle du pêcheur ,mordra ,mordra pas .. soudain, un cri jaillit de la foret toute proche, un son bref mais puissant ,qui d’un coup emplit tout l’espace .
sourire de satisfaction général et immédiat ,du chauffeur aux rangers aux touristes . trois mots sont prononçés : chital alarm call,( le signal d’alerte des cerfs axis, le cri qui jaillit lorsque ‘un tigre a été repéré et qu’il se déplace ). l’alarm call retentit à nouveau, suivi par un autre cri, un autre alarm call celui du langur cette fois . décidemment, le tigre est bien là , sans doute à quelques dizaines de mètres, mais toujours invisible.
et puis soudain, sans que le moindre frémissement n’ait trahi sa présence si proche, sans le moindre bruissement de feuilles ou le craquement de branches il sort des hautes herbes au chemin ,de l’ombre à la lumière .
lentement le tigre s’avance (c’est une femelle de 6 ans comme nous informe tippi ,notre ranger). elle est majestueuse, indifférente à notre présence. elle remonte la piste, s’avance entre 2 véhicules dont l’un, comme par miracle est le notre .
elle est maintenant à moins de 4 mètres. nous padmirons sa beauté et sa puissance : si proche , nous comprenons mieux la crainte que le tigre inspire aux populations et les mythes qui lui sont attachés : près de 3 mètres, certainement plus de 250 kg, une montagne de muscles et de puissance. le prédateur suprême et fascinant .
l’émotion dans le véhicule est palpable . pour mes compagnons ,c’ets la première fois qu’ils voient le tigre en liberté, ,le coeur battant ,captivés ,essayant de capter son regard ,de rentrer en contact. il n’y a plus un bruit dans les voitures, nous restons bouche bée,pas vraiment remis ,le bonhuer absolu .
la tigresse poursuit lentement,elle jette ,comme dédaigneuse jeta un bref regard dédaigneux vers les véhicules et les humains figés puis elle traverse la piste.et disparait comme elle est apparue dans les hautes herbes .
elle est en route pour rejoindre ses 2 jeunes de 18 mois qu’elle a laissé pendant la journée dans la prairie, prés de la carcasse d’un chital tué la veille.
nous restons quelques instants, silencieux, encore émerveillés par cette apparition, émus par cette rencontre.
le soleil a décliné et nous ne l’avons pas rzemarqué . la nuit commence à tomber .il faut quitter le parc avant l’heure fatidique de18heures 30, l’heure à laquelle toute présence humaine est perçue comme une menace mortelle et où les gardes peuvent prendre à votre encontre des mesures radicales.
apres le diner, nous rejoignons nos chambres ,encore sous l’émotionet conscients de notre chance d’avoir vu le tigre dès le premier jour nous sombrons dans un profond sommeil, épuisé de fatigue, berçéspar des rêves plein de jungle ,de bruissements ,de cris et de silence .
publié dans voyages, pays et nature, inde, photo animalière |
pas de commentaires
12 mars, 2007
les plus beaux sites internet consacrés aux tigres
par gérard david
michael nick nichols , l’auteur de l’année du tigre et photographe pour le magazine national geographic
elliott neep ,photographe animalier a réalisé un site magnifique dédié au parc national de bandhavgarh
dominique et paul marriottini consacrent quelques pages de leur site de voyage aux tigres du bengale
publié dans divers, sites internet |
pas de commentaires
12 décembre, 2006
les nouveautés du mois de décembre
par gérard david
les galeries de mon invité du mois ,jean christophe vincent
jean christophe, photographe de nature nous livre dans la galerie qui lui est consacré, sa vision d’un monde tres particulier :
ces images sont destinées à faire découvrir cet immense et fabuleux microcosme si proche de nous, si rarement vu. le moindre mètre carré de terre ou d’eau peut devenir très vite un lieu d’évasion, d’exploration et d’étonnement, une jungle ou un fleuve peuplé d’êtres qui vivent, se reproduisent, se battent ou meurent à nos pieds. naturel, à la fois cruel et merveilleux.
et pour la première fois ,il nous présente son jardin secret, ses images de fleurs, dans une approche que les impressionnistes salueraient avec bonheur .
cliquer sur la photo pour lancer le diaporama (nouveauté technologique ) (en savoir plus )
visiter ses galeries
technologie :
la question m’a souvent été posée : comment avez vous realisé votre site internet? .est ce compliqué ? combien de temps faut il y consacrer ? quelle technologie utiliser ?
toutes les réponses se trouvent sur le blog de jean eric laurent qui est à l’origine de ce site . il commence aujourd’hui une serie d’articles qui vous aideront dans la réalisation de votre propre site de photographe .
l’afrique du sud ,la nation arc en ciel
un manchot pas comme les autres
nous avions découvert un drôle d’oiseau dans “la marche de l’empereur ” ,film qui a connu un immense succès puis plus recemment dans le film d’animation “happy feet ” . pourtant à plus de 6000 kms du continent antarctique ,il existe d’autres manchots ,plus accessibles et tout aussi attachants : les manchots du cap je vous propose de les découvrir .
.
lire l’article
les galeries de photos d’afrique du sud
le parc kruger et les reserves privées
la région du cap de bonne esperance
climat : etat d’urgence
de nombreux evenements sont venus, cet automne nous rappeler les menaces réelles et sérieuses qui pésent sur notre planète . le déreglement climatique n’est qu’une manifestation, visible, des transformations peut être irreversible que subit la terre . des voix politiques et économiques, au niveau mondial ont pris le relais des écologistes pour tirer la sonnette d’alarme et nous rappeller l’urgence à changer nos attitudes, nos comportements et nos modes de vie si nous ne voulons pas mener la terre à sa (et à notre ) perte . la presse, la litterature et le cinema nous ont fourni les informations qui doivent nous convaincre de la necessaire mobilisation .
a nous d’agir et de faire pression pour que nos enfants et petits-enfants puissent voir ce que nous avons la chance d’observer en voyageant .
le numero spécial de courrier international ,consacré au rechauffement climatique, paru en novembre : voir le sommaire
les faits :
l’europe connaît son automne le plus chaud depuis cinq siècles : lire l’article
la banquise du pôle nord pourrait avoir disparu l’été d’ici à 2040 : lire l’article
une vérité qui dérange :
lire l’interview d’al gore ex vice president des etats unis
lire le guide de l’ademe : des enjeux et des hommes
en savoir plus :les sites internet pour s’informer et s’engager
le site de la fondation nicolas hulot : le pacte ecologique
mes publications
retrouver l’article qu’ushuaia magazine du mois de septembre m’a consacré : “le tigre a changé mon existence ” .4 pages de photographies sur un texte d ‘aurelie taupin
lire l’article
publié dans divers |
pas de commentaires
| prochain »
invité du mois
chercher
a l'honneur
mon portfolio
anne steinlein
jean-christophe vincent
alexis nouailhat
patricia bassen
sandrine favre et marine israel
bibliographie
carnets de voyages
beaux livres faune et nature
ces forêts qu'on assassine
wikipedia
contrées et nature
les parcs du kenya
la nature en inde
les parcs de tanzanie
galeries
steve bloom
hellio et van ingen
olivier follmi
frans lanting
steve mccurry
vincent munier
art wolfe
images de nature
photographes de nature
bbc wildlife
la terre vue du ciel
les festivals de nature et de photographie
mes sites préférés
les sites internet consacrés aux tigres
a.b.m
benelux nature photo
l'a.s.c.p.f
portail nature
la fondation nicolas hulot
les associations de protection de la nature
publications
mes parutions
technique photographique
pour ameliorer le rendu de ses images avec photoshop
les sites des nikonistes
guide de la gestion de la couleur
terre des hommes
henri cartier- bresson
raghu rai
sebastiao salgado
voyages, stages et conférences
au coeur de la grande migration en tanzanie
sur la piste du tigre du bengale
catégories
bibliographie (12)
biographies (4)
divers (14)
galeries (5)
pays et nature (8)
inde (12)
protection de la nature (13)
photo animalière (12)
presse (3)
publications (13)
sites internet (10)
voyages (10)
archives
octobre 2007 (1)
septembre 2007 (1)
juin 2007 (1)
mai 2007 (1)
avril 2007 (4)
mars 2007 (1)
décembre 2006 (3)
novembre 2006 (4)
septembre 2006 (6)
juillet 2006 (2)
juin 2006 (1)
mai 2006 (1)
avril 2006 (2)
février 2006 (2)
janvier 2006 (1)
décembre 2005 (11)
novembre 2005 (8)
octobre 2005 (14)
septembre 2005 (2)
calendrier
octobre 2007
l
ma
me
j
v
s
d
« sept
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
293031
ma galerie
références
» galerie »
» invités »
biographie
a propos...
livre d´or
carnets de voyage
les voyages en inde
sur la piste du tigre du bengale
trek dans l'himalaya
les safaris en tanzanie
la grande migration
naissances au serengeti
articles récents
exposition “dans les yeux de shere khan ” au parc de la courneuve
les festivals de photographie et nature
nouveauté
atelier carnet des voyage en compagnie d’anne steinlein ,illustratrice et peintre
sur vos agendas
tiger show ,quel avenir pour le tigre du bengale ?
ces forêts qu’on assassine
tiger, tiger, tigre ,tigre
les plus beaux sites internet consacrés aux tigres
les nouveautés du mois de décembre
meta
inscription connexion
valid xhtml
xfn
wordpress
phpmyvisites | open source web analytics
© gérard david, tous droits réservés, utilise la technologie
wordpress.theme design 'nozay-ii' by jel. site conçu et mis en œuvre par jean-eric laurent.
gérard david - photographe voyageur Précédent 210 Précédent 209 Précédent 208 Précédent 207 Précédent 206 Précédent 205 Précédent 204 Précédent 203 Précédent 202 Précédent 201 Précédent 200 Précédent 199 Précédent 198 Précédent 197 Précédent 196 Précédent 195 Précédent 194 Précédent 193 Précédent 192 Précédent 191 Précédent 190 Précédent 189 Précédent 188 Précédent 187 Précédent 186 Précédent 185 Précédent 184 Précédent 183 Précédent 182 Précédent 181 Suivant 212 Suivant 213 Suivant 214 Suivant 215 Suivant 216 Suivant 217 Suivant 218 Suivant 219 Suivant 220 Suivant 221 Suivant 222 Suivant 223 Suivant 224 Suivant 225 Suivant 226 Suivant 227 Suivant 228 Suivant 229 Suivant 230 Suivant 231 Suivant 232 Suivant 233 Suivant 234 Suivant 235 Suivant 236 Suivant 237 Suivant 238 Suivant 239 Suivant 240 Suivant 241