david madore's weblog

david madore's weblog david madore's weblog david madoreprof. sitesite rootsite mapweblog this weblog is bilingual, some entries are in english and others are in french. a few of them have a version in either language. other than that, the french entries are not translations of the english ones or vice versa. of course, if you understand only english, the english entries ought to be quite understandable without reading the french ones. ce weblog est bilingue, certaines entrées sont en anglais et d'autres sont en français. quelques-unes ont une version dans chaque langue. À part ça, les entrées en français ne sont pas des traductions de celles en anglais ou vice versa. bien sûr, si vous ne comprenez que le français, les entrées en français devraient être assez compréhensibles sans lire celles en anglais. note that the first entry comes last! notez que la première entrée vient en dernier ! index of all entries — index de toutes les entrées — (rss 1.0) — recent comments — commentaires récents 2007-10-18 (jeudi) thèmes oniriques je ne crois guère aux théories freudiennes sur les rêves, ou en tout cas à l'idée que ceux-ci véhiculent des messages refoulés sous forme cachée : le plus souvent, j'arrive à en déchiffrer une bonne partie (je m'étais déjà livré ici à l'exercice) et ce sont de simples associations d'idées un peu fumeuses. il y a cependant certains thèmes qui, en revenant souvent, doivent nous renseigner sur des peurs ou des désirs dont nous n'avons pas toujours directement conscience ; cela n'implique pas nécessairement un codage compliqué : par exemple, j'ai souvent rêvé (cf. aussi ici) que je passais un examen, que le temps arrivait à la fin et que je n'avais encore rien écrit parce que j'avais perdu mon temps à recommencer sans cesse la même chose — c'est une angoisse assez transparente. pour ce qui me concerne, il y a quelques motifs que j'ai remarqués comme récurant fréquemment dans mon sommeil : celui qui est peut-être le plus particulier, c'est celui de la lumière faible : je rêve que je suis chez moi ou dans un endroit familier, il fait noir ou sombre, je veux allumer la lumière, et celle-ci est étonnamment sombre (imaginez une lampe incandescente sur variateur avec le variateur pratiquement à sa position minimale), alors j'essaie d'autres lampes mais toutes produisent le même effet (ou ne s'allument carrément pas). au bout d'un moment, souvent, je panique et je me réveille (mais pas toujours, et parfois ce n'est pas vraiment angoissant). je ne crois pas que rien de tel me soit arrivé dans la vraie vie (sauf peut-être cette petite péripétie, mais rien d'angoissant, et je faisais le rêve depuis bien plus tôt). j'ai des tendances somnambules légères, qui se manifestent presque toujours de la même façon : je rêve que je suis dans un endroit qui ne m'est pas familier, et au moins une des trois choses suivantes se produit : (i) je suis perdu, (ii) il fait totalement noir, ou (le plus souvent) (iii) je suis emprisonné. typiquement, je pourrais rêver que je suis entré dans un sous-sol, un coffre-fort, un placard, que sais-je, et que la porte s'est fermée derrière moi, et que pour l'ouvrir il me faudrait voir ce que je fais mais je suis dans l'obscurité totale ; ou bien que je suis entré dans une grotte et que la lumière s'est éteinte et que je suis perdu. c'est en tentant de m'échapper quand même que je me réveille à moitié seulement et que je commence à errer dans ma chambre (une fois je suis vraiment entré dans mon placard comme ça, en cherchant la sortie de je ne sais quel rêve). toujours au rayon des labyrinthes, il m'arrive fréquemment de rêver de vastes dédales inexplorés : mais cette fois-ci plus comme un rêve agréable (ou prometteur et excitant) que comme un cauchemar (cela peut faire un peu peur tout de même, mais pas de la même façon). je rêve, par exemple, que j'apprends qu'un endroit que j'ai l'habitude de fréquenter possède des souterrains immenses, dont certaines parties n'auraient jamais été explorées par l'homme (même si elles sont en béton : ne pas chercher la logique, c'est un rêve !). généralement, dans le rêve, je n'en vois que l'ouverture qui donne sur des tunnels à perte de vue et qui à la fois m'effraient et me donnent envie de m'y aventurer. ce ne sont pas forcément des endroits totalement inexplorés, cependant, et pas non plus forcément des sous-sols (je rêve aussi assez souvent de hautes tours comportant des milliers d'étages). un peu lié au rêve des labyrinthes, il y a mes rêves de métro. ne riez pas : c'est un des thèmes très fréquents de mes rêves (bon, la réalité fait coucou à ce niveau-là, mais je faisais ce rêve depuis bien longtemps). l'argument est généralement que le réseau du métro a été modifié ou n'est pas ce que j'attends, et en général c'est plutôt un plaisir, un étonnement ou éventuellement un ennui (mais jamais une angoisse) de découvrir ces changements. parfois je tombe sur des résidus d'infrastructures anciennes ou inachevées, ou des choses plus mystérieuses (et ça peut alors rejoindre le côté labyrinthe-inexploré du point précédent). un thème que j'ai plus de mal à définir exactement, mais qui revient assez souvent et parfois de façon très nette, c'est celui du grand final cosmique : il faut imaginer un cadre un peu comme dans un jeu d'aventure, de rôle (type fantastique), où on a des instructions un peu compliquées à suivre, des éléments disparates à rassembler, pour gagner, pour activer une sorte de dispositif qui demande des circonstances très précises (du style : lorsque se produit une certaine syzygie astronomique, réussir à regrouper à un endroit précis aux connotations mystiques un certain nombre d'objets magiques, ce qui va déclencher quelque chose de titanesque). peut-être que mon inspiration, ici, vient du film dark crystal, qui m'avait énormément marqué quand j'étais petit. Ça peut se combiner avec l'aspect labyrinthe, vu que parfois un élément déclencheur pour « gagner » consiste à trouver un endroit donné dans le labyrinthe. malheureusement, ce que je gagne, le plus souvent, c'est de me réveiller (et je suis déçu, alors, de ne pas voir le monde merveilleux auquel je devais pouvoir accéder en accomplissant le rituel) : mais il m'est arrivé de continuer à rêver, et d'accéder ainsi à une phase totalement différente de rêve. cette nuit, par exemple, j'ai rêvé que je devais résoudre une sorte de casse-tête cosmique (trois cubes emboîtés dont je devais changer l'ordre — tâche impossible en apparence — pour réveiller d'anciens dieux). enfin, je peux mentionner un thème qui se rapproche du « rêve lucide », c'est-à-dire quand je commence à prendre contrôle de ce qui m'arrive dans mes rêves, et c'est généralement assez agréable comme sensation : c'est typiquement un rêve qui commence par un certain nombre de malheurs et tout d'un coup je me rebelle et je dispose alors de pouvoirs extraordinaires (parfois la conscience de rêver est totalement explicite et je dis clairement à un personnage qui veut me faire du mal qu'il n'est qu'un personnage de mon rêve, mais le plus souvent c'est juste que je me découvre une sorte de don de jedi ou d'archimage et je balaie une attaque d'un revers de main). en revanche, je ne fais que rarement le rêve souvent décrit comme le plus fréquent de tous, celui de pouvoir voler (ça m'est bien arrivé une ou deux fois, mais beaucoup moins que les thèmes que j'ai cités ci-dessus). also, herr professor freud, bin ich verrückt? commentaires 2007-10-09 (mardi) florilège de serviettes et de torchons (toujours en vrac) oui, j'ai l'air d'adopter un style de plus en plus je mélange plein de choses en bref et qui n'ont rien à voir (à la twitter : le microblogage, comme ils disent). mais je ne pense pas que ce soit permanent. un type s'est présenté dans un supermarché à pittsburgh et a demandé la monnaie sur un (faux évidemment) billet de un million de dollars. il a été arrêté. bon, ce n'est pas très intéressant, mais ce que je trouve amusant c'est que des faux billets de un million de dollars s'achètent en ligne (ici et là par exemple) : je serais presque tenté d'en commander, pour aller avec mes pierres précieuses. toujours aux États-unis, j'apprends sur wikipédia qu'un dénommé kevin weber aurait été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération avant 26 années pour avoir volé des biscuits aux pépites de chocolat dans un restaurant. d'accord, c'est un multirécidiviste et il était sans doute parti pour voler plus que ça, mais quand même… est-ce que c'est juste mon impression ou est-ce que le système judiciaire américain est particulièrement buggué ? et si oui, à quoi est-ce dû ? (est-ce que le système du common law a tendance à faire ça ? est-ce que c'est parce que les citoyens sont ultraconservateurs et archimaniaques ? ou est-ce que c'est juste que les stupidités judiciaires de ce genre sont plus commentées ?) récemment, aussi, j'avais remarqué cette amende délirante prononcée pour avoir fait du peer-to-peer. de plus en plus de signes encourageants apparaissent qui semblent indiquer que les drm vont vers le déclin. (celui-ci est passé aujourd'hui sur boing boing.) je ne sais pas si on peut sérieusement rêver à leur fin définitive (malheureusement les hd dvd et blu-ray vont, pour leur part, sérieusement dans le mauvais sens, et ils n'ont hélas pas l'air partis pour être tous les deux des échecs complets). mais je pense à tous le moins que les taxes sur les médias vierges sont un moindre mal par rapport aux drm (je préfère qu'on me prenne de l'argent injustement que des libertés) : comme il a l'air encore un peu difficile de faire accepter l'idée que copier librement des films ou des musiques est normal, devrait être légal, et ne va pas ruiner les artistes (mais peut-être leurs éditeurs, oui), et qu'entre deux maux il faut choisir le moindre, je suis plutôt pour ce genre de taxes, qui donne un argument de poids pour supprimer les directives et lois protégeant les drm. j'ai récemment appris l'existence de ce robot sur wikipédia, qui tente de réparer automatiquement les tentatives les plus crasses de vandalisme : évidemment il y a des gens qui le critiquent, mais en tout état de cause la très grande majorité des actins qu'il fait sont des réparations correctes, et le nombre de ces modifications est vraiment impressionnant : plus d'une fois par minute un petit connard vandalise une page wikipédia. je m'étais promis qu'une fois trouvé un poste permanent je tâcherais sérieusement de lancer l'idée d'un journal scientifique (avec revue-par-les-pairs sérieuse) complètement libre et gratuit autour des mathématiques, c'est-à-dire sur lequel ni les lecteurs ni les auteurs (commme c'est souvent le cas dans les journaux open access) ne paie pour la publication. le secret étant évidemment de dissocier complètement la revue (qui ne coûte rien car les éditeurs peuvent être bénévoles comme les rapporteurs le sont) et le stockage (qui coûte mais peut être laissé à des solutions qui existent — ou proches de telles solutions — comme l'arxiv, hal, wikibooks et compagnie). il me semble que, dans la rédaction mathématique, un des défauts les plus communs (une forme de malhonnêteté intellectuelle si c'est volontaire, mais je ne pense pas que ce le soit) consiste à écrire d'après le théorème truc de l'article machin alors qu'on est dans des hypothèses subtilement différentes (le théorème truc parle d'anneaux de valuation discrète et on est sur une courbe), la différence étant probablement sans conséquence mais on ne daigne pas dire un mot pour expliquer comment se ramener à la forme exacte citée dans la litérature. Ça m'énerve. mon poussinet regarde yourdailymedia depuis tout à l'heure, et il n'arrête pas de rigoler. demain je dois me lever bigrement tôt. ceci était la quinze-centième entrée de ce blog. vous pouvez maintenant fermer votre navigateur et reprendre une activité normale. commentaires 2007-10-07 (dimanche) serviettes et torchons (en vrac) aujourd'hui j'ai déjeuné au train bleu pour fêter l'anniversaire de mon poussinet. ce n'était pas la première fois, mais c'est décidément très agréable de prendre son temps pour (très) bien manger pendant que dans la gare à nos pieds des gens pressés s'affairent et courent dans tous les sens. et la décoration est vraiment magnifique (si on aime le style belle époque un peu chargé, bien sûr). ⁂ tiens, mon firefox (enfin, iceweasel) utilise des polices de taille différente selon que Παν語 est désactivé ou non. j'aaaaaime ce genre de bugs absolument incompréhensibles et inexplicables. ⁂ aussi dans le genre bug incompréhensible : aujourd'hui mon ordinateur a décidé, on ne sait pourquoi, de charger le module noyau rtc au lieu de genrtc (impossible, évidemment, de trouver d'explication sur ce qu'ils font au juste, ni en quoi ils diffèrent ! à part que ça a rapport avec l'horloge ou des timers), et ça avait pour principale conséquence visible qu'essayer de lire un fichier midi jouait uniquement la première note de façon indéfinie (avec l'erreur rtc: lost some interrupts at 1024hz., vachement parlante). inutile de dire que j'ai mis du temps à comprendre. ⁂ il faut que je me remette à porter un carnet et un stylo avec moi, parce que je constate de plus en plus souvent que j'ai plein d'idées de choses à raconter qui me traversent l'esprit dans la journée et que, le soir, quand je suis devant l'ordinateur, il n'en reste aucune (sauf celles qui parlent d'ordinateurs, justement). ⁂ mercredi je donne mon premier cours à l'enst (en fait, je remplace un collègue qui ne peut pas l'assurer), un cours d'algèbre générale (et la séance portera sur les anneaux, idéaux, quotients, anneaux de polynômes). ⁂ bon, j'aurais sans doute eu d'autres choses à raconter, mais mon poussinet me signale qu'il est l'heure de faire dodo. commentaires 2007-10-06 (samedi) carte mère, vélib j'ai changé la carte mère de mon ordinateur (passant d'une asus p5wd2 premium à une p5w64 ws pro : j'aaaaaime les noms de produits asus). je ne gagne pas grand-chose au changement sauf la possibilité de remplacer, plus tard, le processeur par un core 2 quad : il semble qu'en ce moment la manie des constructeurs de changer les interfaces processeur et mémoire s'est un peu calmée, donc j'en profite pour faire une mise à jour par petits morceaux (l'avantage de la manip étant de tester chaque composant séparément plutôt que de tout monter en bloc, mais aussi de pouvoir mettre à jour le bios[#] de la carte mère avec un processeur supporté d'emblée ; et bien sûr d'étaler un peu les dépenses dans le temps). une mention spéciale, cependant, pour le chipset audio, qui prétend faire du 192khz, 24-bits en 7.1 canaux : est-ce qu'il y a vraiment des gens qui s'imaginent avoir les oreilles capables d'entendre avec une telle précision (ou est-ce une carte mère pour chauves-souris ?) ? en passant : j'ai l'impression que les ordinateurs me tiennent de moins en moins longtemps avant que l'inflation des logiciels les rende inutilisables ; c'est bizarre, parce que la plupart des gens avec qui j'en ai parlé semblent avoir l'impression contraire. (cette étude montre que le phénomène, sur vingt ans, est bien réel ; mais il faudrait l'étudier avec une échelle plus précise.) [#] amusant : avant de flasher le bios l'écran de démarrage représentait, je ne sais pourquoi, des traders et des cours d'actions ; après flashage, il est devenu plus sobre et plus joli. mettre à jour le bios est une opération de plus en plus facile (plus besoin de lecteur de disquette, ça marche avec une clé usb maintenant) mais qui me rend toujours nerveux : j'aimerais bien que les constructeurs recommencent à mettre sur les cartes mères un jumper la rendant impossible (comme il y avait autrefois), parce que la possibilité de rendre la machine essentiellement inutilisable avec tant de facilité est dérangeante (limite malfaçon) ! À tel point que mon poussinet et moi pensons nous acheter un gadget pour se mettre à l'abri. aucun rapport avec ce qui précède, un peu de vélib maintenant. je trouve décidément ce moyen de locomotion pratique, mais il a des inconvénients. d'abord, je me sens un peu nu à côté des voitures, alors j'ai décidé de porter un casque : mais pour ne pas faire les choses à moitié, j'ai carrément pris un casque de moto (de cross, en fait, ça semble plus pratique pour la visière ; et premier prix, quand même, faut pas exagérer non plus). c'est un peu encombrant à transporter (et ça a suscité quelques regards étonnés[#2]) mais finalement c'est assez confortable, et je me sens nettement plus en sécurité (à tel point que je vais plus vite — du coup je me demande si j'y ai gagné quelque chose en vérité). j'ai aussi pris l'habitude de porter un gilet fluo comme beaucoup de gens le font. enfin, ce n'est pas une question de sécurité, là, mais je trouve que porter des gants aide à ne pas avoir mal à la paume des mains (les poignées antidérapantes du vélib sont peut-être un peu trop antidérapantes). au chapitre des désagréments, j'ai remarqué les suivants : la borne qui imprime un ticket d'abonnement courte durée mais celui-ci reste coincé, du coup on se sent con d'être abonné mais sans connaître le numéro (ils pourraient l'afficher à l'écran, quand même !). j'ai fait de l'acrobatie avec mes doigts et réussi à récupérer… une douzaine de tickets qui étaient restés coincés (dont le mien, que j'ai pu identifier entre les autres d'après sa position en dernier + l'heure + le fait que mon code marche). le vélo qui semble être bloqué en 0.0001-ième vitesse (i.e., c'est presque comme si la chaîne avait déraillé, tourner les pédales ne fait quasiment aucun effet, on arrive un tout petit peu à avancer, mais pour dépasser les 5km/h c'est presque impossible). sans aller jusqu'à ce cas extrême, le niveau des vitesses semble dépendre fortement du vélo (bizarre, les multiplicateurs devraient être constants ‽) : sur certains la troisième vitesse est vraiment insuffisante, sur d'autres elle est acceptable (certes, ce n'est jamais génial, mais ça c'est voulu, le vélib n'est pas un vélo de course). en liaison avec le problème précédent, pas possible de changer un vélo à une borne sans attendre quelques minutes. À ce propos, une chose que je voudrais vraiment c'est la possibilité de signaler un problème à la borne (e.g. : tel vélo a un changement de vitesse mal réglé, tel vélo à déraillé, l'imprimante coince les tickets), peut-être en s'aidant d'une liste prédéfinie. c'est idiot de ne pas mettre les usagers à contribution pour ça (on pourrait, lors de la tentative d'emprunt d'un vélo, avoir un message attention ! un usager précédent a signalé le problème suivant (encore non confirmé) sur ce vélo : pneu dégonflé ; confirmez-vous ce diagnostic ? (oui / non / ne sait pas)). en attendant, la seule possibilité semble être de retourner la selle. [#2] mais les chiffres sont formels : le ridicule fait beaucoup moins de morts à paris que les accidents de la circulation. commentaires 2007-10-01 (monday) some webcomics i like probably my favorite comic, but for one it was retired twelve years ago (and i've probably read the whole corpus) and for another its author, gary larson, doesn't like it when his drawings find their way on the web (a wasted worry, i take it from the numerous exemples google returns), is the far side. it is hard to characterize the far side as it is difficult to characterize any form of humor, but we can describe it as often absurd and improbable, sometimes slightly “sick”, but even then, in its own way, “cute”; and its depiction of that noble animal, the cow (bos taurus), is bordering on genius of the greatest kind. for some reason, the far side seems to be a favorite of scientists and science nerds. but anyway, given that i've read all the far side and that it isn't online, what else can i suggest? i'll give a few examples and, if possible, link to a couple of strips that i consider representative of the comic as a whole or of its form of humor. one that i read every day and which sometimes comes close to gary larson's sick-but-brilliant style is wulffmorgenthaler. i think the 2007-08-10 or 2007-12-26 strips give a good idea of what the best of wulffmorgenthaler can be; the 2007-02-07 strip shows how it can be garylarsonesque; as for the offensive-but-funny part, that of 2007-01-03 is rather typical. next i turn to the perry bible fellowship (don't try to make sense of the name: if you really need to know, wikipedia has an explanation), which is published much more erratically. its whimsical and absurd humor, often morbid even when drawn in smiley-face-style, can be upsetting, but at it's best it is also very reminiscent of the far side. the one more day strip is rather representative of the comic as a whole and book world of its more sinister aspects, while zuthulus resurrection and billy the bunny are typical of a (viewpoint-shift?) form of humor which is often found in pbf. unfortunately, the most recent strips have, in my opinion, not been up to par. the order of the stick is a very different kind of beast, because it has a continued plot (and a rather subtle one, too): you probably won't enjoy it immediately if you just start reading it at a random point (although there are, of course, some pages which can be read independently); and the fact that the current issue as i write is #489 (that's 489 pages, not one-line strips) may seem a bit intimating (it took me a good part of a week, this summer, to catch it all from the start). but i think it's well worth trying to hop on (you don't have to start from #1, but at least read the cast)—if you like (d&d-style) roleplaying fantasy worlds, that is. the best comparison i can think of is with terry pratchett's novels, even though i'm much of a pratchett fan. i guess page #100 is rather typical, and doesn't require much background to undestand. there are a few geeky incontournables i guess i should mention: piled higher and deeper (aka phd-comics) is one for all grad students (this strip is rather typical, if you need an example). xkcd is another for all math/computer geeks. i don't think either is as good in general as the previous ones i mentioned: but the numerous private jokes make them sometimes funnier for the targeted audience (and, let's admit it, this strip or this one are quite good). but now, last but not least, i give you my favorite of all webcomics: the (semi-weekly) unfeasible adventures of beaver and steve. i can't even begin to explain how this strange mixture of absurdity, silliness and cuteness can produce such a (for me) hilarous effect—and i'm perfectly sure that many people will find beaver and steve entirely unfunny—but part of the explanation is certainly that the author is british. the comic is generally issued in self-standing pages: this one, this one or this one are typical of these; however, some of the funniest parts are found in mini-stories of various lengths spanning more than one issue: comics 159 & 160 are an example of this, but the best is probably the revenge of the shoe goblin storyline (starting at comic 208). another interesting feature of beaver and steve is the occasional guest comic: while i generally don't find them as funny as the original (james turner) comics, some of them are also very good (this one for example). comments 2007-09-30 (dimanche) l'Âge des ténèbres je viens de voir le dernier volet du triptyque commencé avec le déclin de l'empire américain et les invasions barbares : comme j'ai beaucoup aimé ces deux-là (le premier fait certainement partie de mes films préférés), il n'est pas surprenant que l'Âge des ténèbres m'ait également plu, même si je précise que ce n'est pas la suite (seule une très brève intervention de l'acteur pierre curzi — qui jouait le personnage du même prénom dans les deux premiers films — établit un lien quelconque). je continue cependant à préférer le film très bavard de '86 (est-ce parce que la conversation d'intellectuels se racontant leurs malheurs voire leurs prouesses amoureuses est quelque chose dont j'ai l'habitude ? ) ; ce troisième chapitre me semble manquer un peu d'originalité dans ses thèmes de fond (incapacité à communiquer, absurdités bureaucratique, manie du politiquement correct, réfuges dans des mondes de fiction, etc.) et aussi dans sa conclusion (au risque de spoiler, c'est à peu près celle de candide même si elle n'est pas clairement énoncée), et aussi parfois forcer un peu trop le trait de la caricature. en revanche, le comique, lui, est assez réussi et parfois assez original. en résumé : ce n'est pas génialissime, mais les critiques que j'ai lues (comme celle-ci) m'ont l'air de venir de gens qui ont dû beaucoup aimer les deux permiers films et jugent trop sévèrement les différences de celui-ci. et ça m'aura donné l'occasion de découvrir ce chef d'œuvre inoubliable qu'est zémire et azor d'andré ernest modeste grétry, variante de l'histoire de la belle et la bête. (je dis ça aussi parce que si vous voulez retrouver le nom du compositeur en cherchant sur le web, ben ce n'est vraiment pas facile.) commentaires 2007-09-29 (samedi) petite vérité de géographie parisienne si on est du côté du croisement entre le boulevard masséna et le quai d'ivry et qu'on veut aller à bercy village, c'est une mauvaise idée de prendre le pont national et de suivre le boulevard poniatowski en se disant qu'on va finir par arriver à tourner à gauche. le pont de tolbiac est une valeur beaucoup plus sûre. je déteste les régions intraversables, comme ça. commentaires 2007-09-29 (samedi) le droit administratif, c'est fou je suis en train de lire un traité de droit administratif (pas le célèbre chapus devant la longueur duquel j'avoue avoir reculé, n'ayant pas à préparer l'Éna, mais un précis dalloz écrit par jean rivero et jean waline et qui, étant à sa 21e édition, a bien dû être apprécié par certains)… comme presque à chaque fois que je consulte un manuel juridique, je suis frappé par le nombre d'absurdités logiques (ou d'autres fautes de raisonnement comme celle que j'avais soulignée il y a un moment) qu'on a réussi à accumuler au fil de l'histoire, et la complaisance benoîte avec laquelle les commentateurs (comme les auteurs de ce livre) arrivent à les relater sans aucunement sembler tiquer devant des monuments d'illogisme[#]. pas étonnant, d'ailleurs, qu'un des blogueurs français les plus populaires soit avocat, car il a la qualité d'arriver parfois à expliquer le droit de façon compréhensible par les geeks (qui ne manquent pas d'être nombreux parmi les lecteurs de blogs), même s'il fait lui aussi souvent preuve d'une très grande myopie vis-à-vis de sa discipline (je suppose qu'à force d'avoir le nez dedans on finit par se convaincre que les choses les plus délirantes sont sensées — au point de ne pas comprendre que d'autres puissent ne pas arriver à les trouver intuitives). un de mes amis informaticiens (dont je vous recommande au passage le blog), qui, bien que geek, semble arriver assez bien à maîtriser les subtilités du droit, me disait qu'il faut admettre une fois pour toutes que la science juridique, comme la grammaire, a sa propre logique, qui n'est pas celle des sciences exactes. (ce n'est pas absurde : après tout, la logique « naturelle » du cerveau humain, si tant est qu'elle existe, n'est pas non plus la logique exacte.) mais ce n'est pas seulement que c'est illogique : c'est aussi que c'est très compliqué, très confusant, et souvent très mal expliqué (malgré l'habitude étonnante des juristes à faire des plans d'ouvrages en parties, sous-parties, titres, sous-titres, chapitres, sections, paragraphes et alinéas : ça rappelle la classification recofge). plein de questions restent sans réponse, aussi : certaines très basiques (j'ai eu beau chercher dans tous les sens dans l'index de mes différents précis dalloz — celui dont j'ai parlé ci-dessus, ainsi qu'une introduction générale au droit et quelqeus autres — et je n'ai nulle part trouvé d'explication rigoureuse sur la différence entre un arrêté et un décret, ni sur la raison qui fait que certains décrets sont simples, d'autres pris en conseil des ministres, d'autres en conseil d'État), d'autres très geek-théoriques (notamment, je me suis toujours demandé ce qui se passerait si la france adhérait à un autre organisme international que l'union européenne — je ne vois pas pourquoi ce lui serait interdit — et que cet organisme émettait des directives qui soient contradictoires avec celles de l'union européenne). parmi les choses les plus confuses dans ce que j'ai lu jusqu'à présent, il y a la question de savoir quelles entités ont la personnalité juridique (remarquez que le précis s'est bien gardé de définir exactement ce que signifie et implique le fait d'avoir la personnalité juridique : on en retire une vague idée comme la faculté de contracter ou d'ester en justice, mais on ne sait pas exactement si ce sont des caractéristiques essentielles ou incidentes), et parmi celles qui l'ont lesquelles sont une personne publique et lesquelles sont une personne privée (la différence semble tenir essentiellement au juge qui va traiter les litiges, puisque la france a cette bizarrerie d'avoir un double ordre de juridiction). on apprend par exemple que l'autorité des marchés financiers a une personnalité juridique (de droit public) alors que l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes n'en a pas ; que paris a deux personnalités juridiques (comme commune et comme département) alors qu'un arrondissement de paris n'en a pas (ou probablement pas) bien que doté d'un conseil élu ; que la banque de france est une personne publique mais n'est pas un établissement public (les conséquences de cette distinction m'échappent) ; que la sncf est une personne publique qui passe des contrats de droit privé ; que l'ordre des médecins est une personne privée qui a des attributions réglementaires ; que l'institut d'études politiques de paris est une personne publique alors que la fondation nationale des sciences politiques est une personne privée ; et que personne ne sait ce qu'est l'agence france-presse. enfin, c'est ce que je crois avoir compris (il est très probable que je me sois pas mal trompé en essayant de redire les choses) parce que, comme je le disais, c'est très confus. bon, mon poussinet m'appelle pour me coucher, alors je vais en rester là. mais si je crée, comme je compte le faire, un blog spécial du club contexte (qui serait un blog à plusieurs voix si j'arrive à convaincre d'autres gens d'y participer[#2]), je pense que le droit, et notamment le droit administratif, y aura une place de choix. [#] je suis d'ailleurs d'avis que les juristes, législateurs et tous auteurs de documents juridiques devraient avoir dans leur formation un stage obligatoire auprès d'auteurs de normes informatiques. pas que ces derniers n'aient pas aussi d'immenses défauts récurrents mais, au moins, comme ils sont obligés d'écrire des choses qui seront implémentées sur des ordinateurs dénués du moindre neurone d'intelligence, ils sont bien obligés d'éviter un certain nombre de contradictions. [#2] ce qui me bloque pour l'instant c'est le choix d'un système de gestion de contenu. je ne veux ni de php ni de mysql : ça limite beaucoup le choix dans les programmes de gestion de blogs… et je veux que ça ponde du xhtml strict valide (en validant les commentaires), ce qui limite pas mal aussi. commentaires 2007-09-23 (dimanche) fragment littéraire gratuit #104 (éloge de l'erreur) la réalité, quant à elle, appartient à la science : et encore, chaque scientifique n'en appréhendera jamais que l'étroite partie que sa discipline lui permet d'atteindre. je ne parle pas uniquement des sciences exactes : pour prendre un exemple dans les sciences humaines, il est certain que la perception que nos sociétés ont de leur histoire est à peu près aussi éloignée de la réalité qu'est approximative la compréhension de la mécanique quantique — ou du fonctionnement d'un ordinateur — par l'homme politique moyen. en fait, notre regard sur le passé n'est guère plus correct que sur l'avenir : sur la base de quelques éléments réels nous construisons nos mythes et nos images, qui à leur tour ont leur histoire méritant d'être retracée, et dont les créateurs — peintres, écrivains et cinéastes — peuvent eux-mêmes être incorporés dans d'autres mythes et images. quelle est notre vision, disons, du moyen-Âge ? c'est essentiellement celle que nous ont laissée les romantiques, puis encore un peu retouchée par le cinéma, et elle ressemble à peu près autant à l'original que les fantaisies de viollet-le-duc ressemblent à de l'art gothique. nous rêvons le moyen-Âge à travers des romans comme ivanhoé (dont l'influence est telle qu'il a accidentellement créé le prénom cédric) ; les idées qu'en avait le xviiie siècle étaient différentes, mais elles n'étaient sans doute pas plus justes. on pourrait multiplier les exemples à l'infini. anecdotiquement, nous imaginons tel ou tel personnage d'après un portrait devenu célèbre qu'en a dressé un artiste qui ne l'a jamais vu ; plus sérieusement, nous jugeons le personnage selon des critères qui n'avaient pas de sens à son époque : nous tentons d'utiliser le bien et le mal de notre temps alors que l'histoire n'est pas une question de bien et de mal. nous plaquons un regard qui en dit plus sur notre ignorance, nos préjugés moraux et notre pensée actuels que sur la réalité du passé. il en va de même d'autres disciplines de la connaissance. mais est-ce grave ? la réalité historique a certainement une pertinence — elle en a au moins pour l'historien, par définition — mais c'est notre culture contemporaine qui nous concerne le plus immédiatement : et cette culture est une culture de l'erreur. je dis cela sans porter de jugement de valeur, car l'erreur peut être une source de création autant que la vérité. peu importe, donc, que le christophe colomb réel n'ait pas eu les traits que del piombo nous a fixés à l'esprit, si nous voulons le voir ainsi ! il pourrait même être parti démontrer que la terre était ronde quand tout le monde pensait qu'elle était plate, si nous tenons à cette légende. il n'est même pas absurde que pierre ménard puisse être l'auteur de don quichotte, si nous voulons le lire de la sorte : ernst zwirner n'a-t-il pas réussi à être l'architecte de la cathédrale de cologne ? commentaires 2007-09-21 (vendredi) antipodes dans la longue liste des questions idiotes que la curiosité intellectuelle gratuite d'un geek comme moi peut amener à se poser, il y a celle de savoir quels points « remarquables » sur la terre sont aux antipodes l'un de l'autre. c'est, finalement, assez rare (en tout cas si on cherche des points sur la terre ferme), vu combien l'océan pacifique occupe une part énorme de la surface du globe : l'essentiel des paires antipodales terre-terre sont en asie du sud-est (indonésie, philippines, cambodge, viêt nam, sud et est de la chine…) versus amérique du sud (colombie, Équateur, argentine, chili…) ; il y a aussi des bouts en sibérie et au nord du canada qui sont aux antipodes de l'antarctique, mais bon, l'antarctique c'est pas bourré de points remarquables ; quelques îles importantes du pacifique (comme la nouvelle-calédonie) sont aux antipodes de l'afrique ; et sinon, la nouvelle-zélande tombe en plein sur les antipodes de l'espagne. ensuite, bien sûr, il faut définir ce qu'on appelle remarquable. ce soir j'ai décidé de prendre un ordinateur et de procéder de façon un peu scientifique sur la question : j'ai pris une base de données postgis de villes et autres lieux nommés sur la terre (en fait deux : l'une venant de vmap0, j'en ai déjà parlé, l'autre étant la world cities population database, qui est vieille et de mauvaise qualité mais a le bon goût de fournir la valeur de la population, ce qui permet de rechercher les villes de plus de tant d'habitants[#]). résultat, j'ai trouvé les paires antipodales ou quasi-antipodales suivantes : neiva (colombie) — palembang (indonésie) esmeraldas (Équateur) — padang (indonésie) cordoue (espagne) — hamilton (nouvelle-zélande) wuhai (chine) — valdivia (chili) tianjin (chine) — bahía blanca (argentine), à 70km près hamilton (bermudes) — perth (western australia, australie), à 70km près taipei (taiwan) — asunción (paraguay), à 85km près xi'an (chine) — santiago (chili), à 100km près madrid (espagne) — wellington (nouvelle-zélande), à 160km près bogotá (colombie) — jakarta (indonésie), à 200km près phnom penh (cambodge) — lima (pérou), à 220km près guayaquil (Équateur) — medan (indonésie), à 220km près peut-être que 200km près ça ne vous impressionne pas trop, mais essayez d'en trouver d'autres (avec des villes connues, quand même !), vous verrez, ce n'est pas facile. et le club contexte trouve amusant qu'il y ait deux hamilton dans cette liste. ensuite, j'ai cherché à trouver trois villes telle que la plus courte distance entre deux des trois soit la plus longue possible (autrement dit le triangle sphérique dont le plus court côté soit le plus long possible, vous suivez ?). bon, en fait ça n'a pas l'air passionnant, comme problème, mais j'ai une réponse avec pas loin de 13300km : honiara (capitale des Îles salomon), maseru (capitale du lesotho) et ottawa (capitale du canada) — elles sont donc situées à pas loin d'un tiers de grand cercle chacune des deux autres. (faire dans les 11000km ce n'est pas dur : paris-jakarta-buenos aires, par exemple.) l'étape suivante, ce serait de trouver quatre grandes villes maximisant la plus courte distance entre deux quelconques (donc proches d'être en tétraèdre), mais ça a l'air compliqué à programmer, ça. [#] voici une base de données beaucoup plus complète des villes du monde, avec plus de deux et demi millions d'entrées (c'est-à-dire en gros jusqu'à des bleds de quelques milliers voire quelques centaines d'habitants) : c'est beaucoup trop, et comme il n'y a aucune indication de population, on n'est guère avancé avec tout ça ! enfin, j'y apprends quand même que la ville de la planète la plus éloignée de là où je suis est ouwenga, sur les Îles chatham en nouvelle-zélande. commentaires 2007-09-19 (mercredi) l'argent, la dette, tout ça hier soir je suis tombé par hasard sur deux reportages sur arte consacrés pour l'un à l'endettement aux États-unis et pour l'autre à l'économie de la dette publique. l'occasion de comprendre certains phénomènes d'économie qui n'ont jamais été parfaitement clairs pour moi (je cherche d'ailleurs un livre d'introduction à ces sujets qui soit didactique sans être pipo). quelques idées que je retiens, en complétant avec des informations trouvées en ligne (et où j'ai malheureusement sans doute ajouté beaucoup d'erreurs ou d'imprécisions) : d'abord, comment la comptabilité fonctionne. en france, par exemple, la trésorerie de l'État (dont j'aimerais bien mieux comprendre les détails, par exemple comment s'organisent les comptes et correspondants du trésor, quel est le rôle exact des trésoriers payeurs et receveurs et tout et tout, mais c'est un autre sujet) passe par un compte unique, le compte du trésor public à la banque de france. ce compte est géré par l'agence france trésor. il ne doit jamais devenir déficitaire : si j'ai bien compris, lorsque le compte d'un État devient déficitaire, cela veut dire qu'il a emprunté de l'argent à sa banque centrale, i.e., fait fonctionner la « planche à billets »[#], et comme c'est un facteur d'inflation, ce n'est pas bien (et dans le cas de l'eurosystème, c'est interdit, même à court terme, par le traité de maastricht — enfin, je n'ai pas trouvé où exactement, mais c'est ce qu'on m'a dit). concrètement, l'agence france trésor se donne pour objectif que le solde du compte unique de l'État soit d'environ 100m€ (m€ = millions d'euros) à la fin de la journée, alors que les mouvements quotidiens sont de l'ordre de 20g€ (g€ = milliards d'euros). pour éviter que le solde soit négatif (je ne sais pas très bien comment l'argent est placé en cas d'excédent), l'État recourt à des emprunts privés, qui prennent la forme d'obligations ; il doit y en avoir à plus ou moins long terme. ces bons du trésor sont vus par les marchés financiers comme un placement très sûr (l'État honore ses dettes) : ils sont achetés surtout par des compagnies d'assurance, des fonds de pension, etc., qui sont donc les créditeurs directs de l'État. (dans le cas de la france, la dette est à 40% intérieure, dans le cas des États-unis les créditeurs sont beaucoup plus majoritairement extérieurs, notamment en chine.) ce qui s'accumule comme dette, donc, c'est la différence entre les dépenses et les recettes inscrites au budget, c'est ce qu'on appelle le déficit public. (mais bon, je trouve que c'est un peu un artifice comptable : je ne vois pas pourquoi on n'inscrirait pas emprunts sous forme d'obligations comme une source de recette pour avoir un budget comptablement équilibré revenant exactement au même… et concrètement, du coup, je ne sais pas ce qu'on compte exactement dans les recettes et les dépenses entre les emprunts contractés, le remboursement de ceux-ci et l'intérêt de ce remboursement : est-ce qu'un budget équilibré signifie qu'on conserve une dette constante en roulement c'est-à-dire en remplaçant les anciens emprunts par des nouveaux de même valeur, ou bien qu'on la liquide sur sa durée de vie, ou encore qu'on l'accroît à cause des intérêts ? ce n'est pas clair.) la charge de la dette, ce sont les intérêts sur celle-ci : par exemple, la france a une dette d'environ 900g€ dont la charge annuelle est donc, avec un taux d'environ 4.4%, autour de 40g€ (comme je viens de dire, je ne sais pas si c'est comptablement inscrit comme une dépense sur le budget, ni pour le roulement de la dette qui doit être, lui, d'environ 120g€/an). la dette est souvent présentée comme une façon pour une génération d'emprunter à la suivante : cela peut se justifier si c'est pour construire l'avenir (ou le reconstruire, comme au sortir de la guerre). mais il faut aussi voir qu'une dette intérieure sera reversée à une partie de cette génération suivante : donc, concrètement, une partie de la génération paiera des impôts envers l'autre — ce qui est contraire à ce qu'on conçoit normalement comme rôle social de l'État. c'est peut-être pour cette raison que la conception politique traditionnelle de la dette s'est en quelque sorte inversée : on a vu qu'aux États-unis les républicains (par les allégements d'impôts) étaient plus enclins à laisser filer les déficits que les démocrates, et idem en europe (par exemple quand on compare prodi et berlusconi, ou quand on regarde l'exemple de la suède qui est certainement un des pays les plus sociaux-démocrates en europe). [#] encore quelque chose qui est souvent très mal expliqué et que j'aimerais mieux comprendre : comment fonctionne la création de la monnaie. comme beaucoup de gens, j'avais en tête jusque récemment l'idée que c'est le monopole des banques centrales — c'est faux, en vérité toutes les banques créent de la monnaie dès qu'elles accordent un prêt (puisque toutes les banques, actuellement, prêtent plus que leurs dépôts à la banque centrale). la banque centrale n'a que le monopole de l'émission de la monnaie fiduciaire (les billets), ce qui n'est pas très important, et encore pas toujours, d'ailleurs de nos jours la banque d'angleterre n'a pas le monopole de l'émission des billets en livres sterling, la bank of scotland et la royal bank of scotland (que le club contexte félicite au passage pour leurs noms) ainsi que la clydesdale bank en impriment aussi même s'il s'agit de sommes ridiculement faibles. sinon, ça n'a absolument aucun rapport, mais la note ci-dessus me fait penser qu'il faudra un jour que le club contexte vous raconte la différence de statut entre (a) l'angleterre, l'Écosse, le pays de galles et l'irlande du nord, qui sont les pays constituant l'État souverain du royaume-uni, (b) les quatorze territoires britanniques d'outre-mer (comme les bermudes), qui sont des dépendances du royaume-uni sans faire partie du royaume-uni (ni d'ailleurs de l'union européenne — sauf pour gibraltar), (c) les bailliages de jersey et guernesey et l'Île de man, qui sont des dépendances de la couronne britannique sans être des dépendances du royaume-uni mais pas non plus des États souverains, et enfin (d) les seize royaumes du commonwealth (comme le canada et l'australie) qui sont des États souverains ayant le même monarque que le royaume-uni (tout en soulignant que les royaumes du commonwealth n'ont a priori rien à voir avec (e) les États membres du commonwealth, il se trouve simplement que les seize royaumes du commonwealth sont effectivement membres du commonwealth, mais il y en a d'autres comme l'inde ou l'afrique du sud). le club contexte tient à féliciter la couronne britannique pour toutes ces subtilités byzantines et incompréhensibles. (remarquez cependant que les distinctions de statuts dans les dom-tom français ne sont pas loin derrière en matière de complexité.) commentaires 2007-09-18 (tuesday) ecc errors → mystery solved; watchdog timer and now for something completely different equally geeky: more about ecc ram. first, i'm told that what i called memory sticks should properly be referred to as memory modules (memory sticks are, indeed, something rather different). well screw the linux source for confusing me: i should have trusted my feelings in this respect. but no matter. the mystery of my phony ecc errors has been solved and, of course, the answer is ridiculously simple: my bios was in a quick boot mode in which it does not initialize ram at startup, so there was bogus ecc data causing numerous errors as long as the regions in question were not written to. (part of the mystery remains, however: if these regions of ram had never been written to, why ever were they being read? they couldn't possibly contain anything useful… i suspect one of two things: either entire pages were being read, because that's simpler, or else a memory bus read operation always addresses a certain quantity (perhaps 128 bytes) which is greater than a write operation, so bogus data was being read at the edge of previously written valid data.) the silver lining of this is that now i know the ecc reporting mechanism works, and i was able to use this to test a little ecc-checking perl script i wrote for my chipset under linux (you can find it here). so if an error is detected or corrected on one of three computers i administer which have ecc ram, i will get an email telling me about it. i feel my files are much safer now. also along the lines of improving computer reliability, i discovered (almost by accident) that the same three computers, as with most recent intel chipsets, have a hardware watchdog feature—which i activated. this means that if the computer hangs up, the hardware will detect it (once the watchdog is started, it needs to be pinged at regular intervals) and cause a reboot. hopefully this means i will no longer (or not so often) need to email my mother and ask her to reboot the computer in my room in orsay. comments 2007-09-15 (saturday) memory sticks, ecc, and northbridge oddities i just upgraded my home pc's ram with four (kingston) 1gb memory sticks (the older sticks will go in another pc). ddr2 ecc ram isn't easy to come by in the chinese-owned computer hardware shops (that's chinese-owned computer-hardware-shops, not chinese-owned-computer hardware-shops ) of paris's rue montgallet, so i bought them online from ramshopping.fr. perhaps i didn't really need 4gb (it's strange to think that i now have as much ram in my pc now as i had hard disk space in '97), but disk cache is always useful—and since the pc in question operates in 64-bit mode there is no reason not to go beyond 3gb. of course, there is a rule of the universe which says that the first time memory sticks are inserted in their socket they will always fail because they weren't pushed hard enough (even if the plastic thingy clicked satisfactorily). i still don't understand why they can't put a minimal amount of very slow fail-safe ram directly on the motherboard which would enable the bios to boot enough to print your system ram is not responding or something: the first time i tried, the machine beeped forever on boot, and the second time it didn't even do that—i had to unplug every cable on the computer, lay it horizontally, and reinsert the sticks in the socket, before the system finally agreed to boot successfully. my chipset's northbridge (an intel 82955x) is ecc-capable (otherwise there would be little point in buying ecc ram, of course), so i'd like to have a linux driver to warn of (corrected or detected) ecc errors. unfortunately, no driver presently seems to exist, even though the chipset's specs are public. i thought i might try writing one myself: but the chip is reacting in a bizarre way that i can't make sense of—it constantly reports multiple-bit ecc errors (as well as lock to non-dram memory errors, something i can't quite make sense of), even though an extensive memory test shows nothing wrong. and these errors seem to occur in somewhat magical-seeming memory locations, like, just before or just after a gigabyte-boundary: 0xff6bb980 (which may, or may not, really mean 0x13f6bb980, because there's the pci i/o space at 0xc0000000–0xffafffff or something), 0xffc7db00, 0xffc86080, 0xbffe5000, 0xe8bd2f80, 0x00750580—not randomly like one might expect from faulty ram (and the previous memory sticks gave a similar result, but at different memory locations such as 0x3ffe5000). so i think there's nothing wrong with the ram itself, but i can't figure out what these error messages codes and, more importantly, how i can filter them out to prevent them from hiding the potential real ecc errors. vega david ~ $ sudo lspci -xxx -s 0:0.0 00:00.0 host bridge: intel corporation 955x express memory controller hub (rev 81) 00: 86 80 74 27 06 00 90 20 81 00 00 06 00 00 00 00 10: 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 20: 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 43 10 78 81 30: 00 00 00 00 e0 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 40: 01 90 d1 fe 01 40 d1 fe 05 00 00 f0 01 80 d1 fe 50: 00 00 02 00 03 00 00 00 01 50 fe bf ff 00 00 00 60: 00 30 d1 fe 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 70: 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 80: 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 90: 10 11 11 11 11 33 33 00 40 00 4f 00 c0 0a 38 00 a0: 20 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 b0: 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 c0: 00 00 00 00 00 00 00 00 03 02 00 00 00 00 00 00 d0: 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 20 01 00 00 e0: 09 00 09 21 c9 40 1a 98 0c 00 00 00 00 00 00 00 f0: 00 00 00 00 00 00 00 00 86 0f 01 00 00 00 00 00 (here the northbridge is indicating a multiple-bit ecc error and a lock to non-dram memory error, at memory location 0xbffe5000—which seems quite normal when i look at it.) i wonder how i could find some more detailed information on my memory controller than given on intel's datasheet. incidentally, i added a little javascript magic to this blog's comment system so that comments' dates are now displayed in the client's timezone (rather than utc). comments 2007-09-13 (jeudi) en bref, en vrac et en éclectique mes cartons de déménagement sont arrivés rue dareau, et mes livres sont en bon état (ouf !) ; par contre, je n'ai pas fini de trier tout ça. ⁂ aujourd'hui je suis rentré pour la première fois chez mariage frères, le marchand français de thé de luxe, où mon copain voulait s'acheter du lapsang souchong (un thé fumé) ; il faut admettre que la variété de leur catalogue est impressionnante (même s'ils n'ont pas de lipton yellow ) ; les prix aussi sont impressionnants, pour certains). ⁂ aujourd'hui aussi, j'ai vu the bourne ultimatum, ce n'est pas trop mal à part une vraiment trop longue séquence sur les toits de tanger et une autre de poursuite en voiture à new york ; mais je trouve amusant qu'on puisse encore, après le 11 septembre faire recette du mème que les services de renseignement sont omniprésents et ultracompétents (et qu'il suffit d'appuyer sur deux touches sur un ordinateur pour lui faire lister tous les agents qui ont laissé leur téléphone éteint toute la journée du <tel jour>). ⁂ parlant du 11 septembre, vous avez remarqué que monsieur ben laden, quand il commémore cette date, il le fait dans le calendrier grégorien ? s'il était un bon musulman, il enverrait son message de 6e anniversaire non pas pour le 11 septembre 2007 mais pour le 8 juillet, puisque c'est ça la bonne date (23, جمادى الآخرة) dans le calendrier qu'il est censé utiliser, m. ben laden : il va falloir lui rappeler les versets 9:36–37 du coran, à m. ben laden, tsk, tsk. ⁂ toujours dans les calendriers, cette année le début du ramadan coïncide avec rosh hashanah. ⁂ [via boingboing] le kilogramme maigrit, c'est catastrophique. ⁂ il m'a pris la bizarre idée d'essayer de manipuler du xml en perl (via xml::libxml), et c'est absolument ignoble. commentaires 2007-09-09 (dimanche) déménagement informatique normalement vous ne devriez rien remarquer de particulier, mais ce site web a été déménagé sur un nouveau serveur (aldebaran.⁂.net… ah non, pardon, aldebaran.dedibox-sucks.com) : même si l'explosion du précédent serveur n'a pas eu lieu comme prévu (ou en tout cas pas aussi rapidement), j'ai quand même trouvé plus prudent de migrer sans tarder. si vous voyez une différence significative ou un lien subitement cassé, c'est probablement une erreur de ma part, signalez-la moi. (normalement j'ai fait attention à tout, y compris aux commentaires, aux torrents hébergés ici et autres bizarreries, mais on ne sait jamais, c'est si facile d'oublier un détail.) ce n'est cependant qu'un déménagement informatique facile, par rapport à un autre qui m'attend : décider ce que je fais, au final, pour mon adresse mail. actuellement je lis mon adresse mail à l'ens comme auparavant, et je lis celle à l'enst via un webmail malcommode : je ne me suis pas encore décidé à rediriger l'ancienne vers la nouvelle par peur d'avoir mal prévu les conséquences de l'avalanche de spam qui s'y déverserait alors (mon filtre à spam actuel n'est pas trop trop mal réglé, je suis donc prudent avant d'engager tout changement). une solution possible serait de tout rediriger sur une adresse @madore.org, mais là ce qui me fait peur c'est de ne pas arriver à maintenir le serveur (et le domaine) vivant de façon continue et pérenne. du coup je suis un peu paralysé par l'indécision. commentaires 2007-09-07 (vendredi) déménagement aujourd'hui j'ai fait mes cartons : j'ai rassemblé tous les livres et l'essentiel des papiers[#] qui s'étaient accumulés[#2] dans mon bureau au 45 rue d'ulm et je les ai entassés dans cinq cartons (de petit volume mais très lourd poids). lesquels seront transportés au 37–39 rue dareau dans environ une semaine. j'ai un peu peur qu'ils soient abîmés pendant l'opération : il faut dire que j'y tiens beaucoup, à mes livres de maths. j'en ai profité pour trier un peu mes papiers (comme les je-ne-sais-combien de lettres d'universités qui me disent que ma candidature n'a pas été retenue pour le poste truc-chose, ou les arrêtés divers et variés que le ministère m'envoie avec amour[#3]). avec toutes les choses que j'ai eu à faire cette semaine, j'ai un petit peu fait connaissance de mes nouveaux collègues, mais je n'ai guère eu le temps de visiter l'école (je n'ai même pas encore mis les pieds en bibliothèque, par exemple). j'ai quand même découvert la cantine, qui est assez semblable à celle d'où je viens mais un peu moins chère (pour moi) et avec une plus jolie vue (sur la vallée de la bièvre ). Ça reste un peu labyrinthique à mes yeux : je me demande combien de temps il faudra pour que je connaisse tous les recoins comme je connais ceux de l'ens. je n'ai pas encore cherché à savoir pour les heures d'accès. et je n'ai pas encore vraiment vu à quoi ressemblaient les élèves (pour l'instant, ils sont en train de s'intégrer). aucun rapport : je suis tombé (via boing boing) sur cet essai très intéressant à lire (quoique brouillon) sur l'évolution de l'esthétique du web. que vous vous souveniez ou non (et avec nostalgie ?) des années '90, de leur choix douteux de polices et de couleurs, et du bienvenue sur ma home page avec fond étoilé et bouton en construction jaune et noir, ça vaut la peine de regarder ce truc. l'histoire de l'informatique ce n'est pas qu'une histoire des logiciels et des standards, c'est aussi une histoire des coutumes ! [#] enfin, ceux qui ne sont pas partis à la poubelle, parce que j'ai fait un carton-poubelle à peu près aussi rempli que les autres. [#2] c'est fou la quantité de choses qu'on peut accumuler en trois ans… bon, le papier ça ne me surprend pas trop, mais les livres, quand je pense qu'il a fallu les acheter ça me fait un peu peur d'en voir le nombre. (ils n'ont pas été achetés en trois ans, cependant : ma phrase est peut-être mal formulée, ils ont été accumulés dans mon bureau en trois ans et achetés sur une douzaine d'années.) [#3] le suivi de ma situation d'agrégé est assez amusant : de 1998 (date à laquelle j'ai passé l'agreg) à 2000 (où j'ai quitté l'ens) j'étais en report de nomination, de 2000 à 2003 (monitorat à orsay) j'étais stagiaire en congé spécial, de 2003 à 2004 (ater à orsay) j'étais titulaire détaché à l'université de paris-sud xi, de 2004 à 2007 j'étais affecté hors académie à l'ens, et maintenant je suis de nouveau détaché, cette fois auprès du get. chacun de ces changements de situation m'a valu au moins un arrêté ministériel nominatif. commentaires 2007-09-03 (lundi) prise de fonctions voilà, j'ai signé mon contrat, et j'ai pris possession de mon bureau : ce dernier n'est pas aussi grand que celui à l'ens mais il est plus confortable. je ne suis — au moins temporairement — pas sur le site principal rue barrault, mais sur une annexe rue dareau (à 800m de là à vol d'oiseau, soit quelque chose comme 1200m de chez moi). le club contexte félicite d'ailleurs l'École d'avoir des locaux rue [baʀo] et d'autres rue [daʀo], ça aide vraiment bien à comprendre. toujours est-il que de ma fenêtre je vois passer les trains du rer b, c'est rigolo. ah, et il y a les plaisirs du geek à être dans une grande école de télécommunications : on a de l'ipv6 natif au bureau (2001:660:330f::/48) et un serveur ntp de strate 1. plus sérieusement, dans l'immédiat je n'ai guère de charge d'enseignement donc je vais pouvoir me concentrer sur ma recherche, et avant tout sur le fait de bien comprendre l'état de l'art en ce qui concerne les applications de la géométrie algébrique à la crypto. ps : mon nom apparaît déjà dans la page web du département. pas mal. commentaires 2007-09-01 (samedi) rentrée, cartographie il paraît que depuis aujourd'hui je ne suis plus à l'ens. je dis il paraît parce que je n'ai pas vu moi-même mon arrêté de détachement (je suis censé en récupérer une copie lundi, apparemment c'est la procédure standard), mais le ministère m'a dit l'avoir pris le 20 août et il a été bien reçu au get où je vais après-demain signer mon contrat (qui sera rétroactif de deux jours, donc). pour ce qui est des modalités pratiques de ce que je vais faire comme enseignement à télécom, en revanche, je n'ai guère de détails. j'ai donné mon accord pour enseigner des probas, mais je ne sais pas comment ça va se passer concrètement, quand a lieu la rentrée des élèves, etc. j'aurai sans doute plus de précisions bientôt, mais en vérité je suis un peu anxieux. pour passer la fin de mes vacances, je fais joujou avec de la cartographie. par exemple, j'ai appris l'existence d'un ensemble de données cartographiques et géographiques mondiales (physiques et politiques) libres de droit (car développé par le gouvernement américain) avec une précision comparable à celles de cartes à 1:1000000 (donc sans énormément de détails à l'intérieur des pays, mais très bien pour des cartes à niveau planétaire), vmap0. et avec la bibliothèque mapnik on peut transformer ces données en des cartes pas trop moches. le problème majeur, c'est que tout ça est extrêmement mal documenté (aussi bien vmap0 que mapnik), déjà il faut convertir les données d'un format pourri vers un autre format pourri en utilisant des commandes passablement arcanes (heureusement que quelqu'un a trouvé la formule magique avant moi, parce que je n'aurais pas deviné), ensuite il faut essayer au hasard les commandes pour créer la carte, faute du moindre manuel. j'ai réussi à produire un truc comme ça (les lignes en gris sont des lignes de chemin de fer, les lignes rouges sont des limites de régions) : …mais il y a des gros bugs, par exemple il semble avoir décidé que le danemark n'existait pas et qu'il n'y avait pas de chemins de fer au nord de l'angleterre (la raison en est probablement qu'il ne sait pas où arrêter les données, peut-être parce qu'il est perturbé à cause de la projection utilisée, en l'occurrence utm fuseau 31 ; mais je soupçonne plutôt que la faute en est à ma mauvaise utilisation du truc qu'à de vrais bugs). commentaires 2007-08-28 (tuesday) converting latitude+longitude to universal transverse mercator [the following is a highly technical note (i.e, odds are you don't want to read it at all), which i'm writing in the form of a blog post mainly because i'm too lazy to start another web page—but it might get copied elsewhere eventually (if someone wants to dump it on wikipedia, feel free to).] i've long been intrigued by the oft-used (especially in conjunction with gps units) utm coordinates: explanations as to how utm coordinates are defined exactly is very hard to find (the spherical case is simple enough, but the ellipsoidal one is a much tougher nut), and although there are many online tools (such as this one) to convert from latitude+longitude to utm and back, they use black box formulæ, converging power series, and looking at the source will give you very little insight on what is going on. so here is an attempt at a mathematically precise definition (it took me a whole day of angry formula-crunching before i came up with something entirely correct, so i won't spare the details). first of all, what is a transverse mercator projection? it can be defined by starting from a central meridian (utm uses 60 possible central meridians, one for each utm zone) and constructing the mathematically unique projection from a spheroid (= rotation of an ellipse about one of its axes) to a plane which is conformal (= preserves angles) and maps the central meridian to a straight line with constant scale. so here are the defining features of universal transverse mercator: it divides the earth in 60 longitude zones, each 6° wide: zone 1 ranges from 180° to 174°w, zone 2 from 174°w to 168°w and so on through zone 30 from 6°w to 0°, zone 31 from 0° to 6°e, up to zone 60 from 174°e to 180°. each zone's central meridian is halfway between the limiting longitudes (e.g., zone 33's central meridian is 15°e). utm coordinates are given relative to a longitude zone and a hemisphere (north or south). in each zone, utm is strictly conformal (= preserves angles). in practice, this means that it does not distort shapes anywhere, or that the utm grid is a square grid everywhere, and it appears square when displayed on any conformal map projection. (note that this does not imply that the lines of the grid are aligned north-south and east-west! but they are always perpendicular.) each zone's central meridian (which receives an easting coordinate of 500000, see below) is mapped to a vertical line along which the vertical (northing) coordinate is simply proportional to distance (on the ellipsoid) along that meridian; however, the scale along the central meridian is not 1:1, it is 9996:10000. in other words, two points lying at 10km's distance from one another on the central meridian will have vertical (northing) coordinates differing by only 9996. the reason for this is that the map scale increases on either side of the meridian (as is unavoidable when mapping a curve surface) and the 0.04% decrease at the center is chosen to make the average scale on a 6°-wide zone roughly 1:1. the two utm coordinates, easting (given first) and northing (given second) are orthogonal and measured in meters (after the transverse mercator projection and the 9996:10000 scale are applied). easting is measured horizontally, with the central meridian having value 500000 (in practice, it can take values from 166021 to 833979 at the equator, the range being more narrow at higher latitudes). northing is measured vertically, with the equator having value 0 in the northern hemisphere and 10000000 in the southern hemisphere; in the northern hemisphere, it ranges from 0 at the equator to 9328094 at 84°n on the central meridian, or even 9997965 if used all the way to the pole (but this normally isn't supposed to happen: beyond 84°n, and beyond 80°s universal polar stereographic coordinates should be used instead of utm). utm is (nowadays) almost exclusively used with the wgs84 ellipsoid: this has a semimajor axis of a = 6378137m (exactly) and a flattening of f = 1 − b/a = 1/298.257223563 (exactly). this is a complete definition, however it isn't a very usable one because it lacks a description of how to use the conformal part of the definition to actually convert geodetic coordinates to universal transverse mercator. if we were to use a spherical earth model, computations would be easy enough: (transverse mercator computations, spherical earth:) start with latitude χ and longitude ϖ, and let ϖ0 be the central meridian's longitude; if we rotate the earth to make the central meridian become the new (transverse) equator and the old equator become the new (transverse) reference meridian, then simple spheric trigonometry shows that the given point's transverse (i.e., new, i.e., rotated) longitude is ϖ† = arctan[tan(χ)/cos(ϖ−ϖ0)] and its transverse latitude is χ† = arcsin[sin(ϖ−ϖ0)·cos(χ)]; now if we apply the formula for mercator projection to these transverse coordinates (namely: longitude in radians gives one coordinate and the other is given by log(tan(π/4+χ†/2)) where χ† is longitude), we get the transverse mercator x = log(tan(π/4+χ†/2)) = arctanh[sin(ϖ−ϖ0)·cos(χ)] and y = ϖ† = arctan[tan(χ)/cos(ϖ−ϖ0)] (in radians). it is then a simple matter of scaling (multiply x and y by the earth's radius and by the 0.9996 scale factor) and translating (add 500000 meters to the easting coordinate and possibly 10000000 to the northing if in the southern hemisphere) to obtain utm coordinates. here is a numerical example: consider the point with latitude χ=45° and longitude ϖ=0° and refer it to utm zone 31's central meridian of ϖ0=3°. we find x = −0.037024017523 and y = 0.786083865778. if we convert these in meters by taking the earth's radius to be such that the meridian's length is the same as for the wgs84 model (10001965.7293m), and taking into accound the 0.9996 scale factor, then we get an easting coordinate of 264345.75067 and a northing of 5003346.90008. as we shall see below, these coordinates differ quite sensibly (by about 16km) from the correct values obtained for an ellipsoidal earth. for future reference, the complex number z = y − i·x will be called the complex latitude (this is my terminology: but it makes sense since when the point is on the central meridian ϖ=ϖ0 then z is real and equals the latitude χ; so in the spherical earth case, computing the transverse mercator coordinates is basically just the same as computing this complex latitude). now in the case of a spheroidal earth, things are much more complicated. for one thing, whereas longitude remains a simple concept (since we are assuming the ellipsoid in question has equal equatorial axes), the simple spherical latitude gives rise to half a dozen different concepts on a spheroid. the usual (geodetic) latitude, φ, is the angle which a line perpendicular to the ellipsoid at a given point forms with the equatorial plane. this is what the unqualified word latitude almost always means. but there are two other latitudes which are of importance: conformal latitude χ is so defined that it is an increasing function of (geodetic) latitude which coincides with it at the equator (χ=φ=0°) and the poles (χ=φ=±90°), and such that mapping the ellipsoid to a sphere (of arbitrary radius) by taking a given point on the ellipsoid to the point on the sphere having the same longitude and latitude χ (the conformal latitude we are trying to define) gives a conformal map from the ellipsoid to the sphere.(to restate this in a less convoluted way: if you parametrize the spheroid by conformal latitude and longitude, you can pretend that it's a sphere when defining conformal projections.)a rather simple computation shows that χ is related to φ by dχ/cos(χ) = dφ/cos(φ) · (cos²(ε)/[cos²(φ) + cos²(ε)·sin²(φ)]) with ε the angular eccentricity (e=sin(ε)), and on integrating this gives the horrendous formula which is displayed in the wikipedia article. rectifying latitude μ is so defined that it is an increasing function of (geodetic) latitude which coincides with it at the equator (χ=φ=0°) and the poles (χ=φ=±90°) and which varies linearly with distance measured along the meridian. this is simple to define but it has no closed-form expression except involving incomplete elliptic integrals. obviously conformal latitude is of importance to us because we are trying to define a conformal map. if we simply apply the spherical-earth formulæ with conformal latitude instead of (geodetic) latitude we get a conformal map but it is not the transverse mercator we are looking for because coordinates along the central meridian will not be proportional to distance as they are supposed to be: for that, rectifying latitude needs to play a role. in fact, rectifying latitude is exactly what we need (up to proportionality and a trivial additive constant in the southern hemisphere) to get the vertical (northing) coordinate along the central meridian. so somehow we need to use both the conformal and the rectifying latitudes. how? the trick is to consider the function m which takes a conformal latitude χ to the corresponding rectifying latitude μ=m(χ). that function is very difficult to write down explicitly, because it involves taking the reciprocal of a horrendous formula and then yet applying an (incomplete) elliptic integral. nevertheless, it exists conceptually, and it is an analytic real function: so it has a locally unique holomorphic extension to a complex neighborhood of its real domain of definition; the reason we care is that holomorphic complex functions are conformal mappings. in practice, m can be approached by various power series techniques. so the procedure to compute utm coordinates on an elliptic earth is this: (transverse mercator computations, ellipsoidal earth:) start with latitude φ and longitude ϖ: compute the conformal latitude χ corresponding to φ (there is a closed-form expression for this, so we are happy); apply the spherical-earth computations, using χ as latitude: let z = y − i·x be what we have previously called the complex latitude (here the complex conformal latitude, of course): at this point, we have defined a conformal map, but the central meridian is parametrized by conformal latitude, not rectifying latitude as we would like it to be; compute z♠ = m(z), where m is the (complex holomorphic extension of the) function taking a conformal latitude to the corresponding rectifying latitude: then z♠ = y♠ − i·x♠ where x♠ and y♠ are the desired utm coordinates{proof: since m is holomorphic, we have defined a conformal map, and since m takes a real conformal latitude to the corresponding rectifying latitude, it is what it should be on the real axis, but since real values suffice to identify an analytic function we are done}. here is a numerical example: consider the point with latitude φ=45° and longitude ϖ=0° and refer it to utm zone 31's central meridian of ϖ0=3°. we find a conformal latitude of χ=44°48′27.662601″. now applying the spherical-earth transverse mercator formulæ, we find x = −0.037148195538 and y = 0.782727307059. then m(y−i·x) = y♠−i·x♠ where x♠ = −0.037148414843 and y♠ = 0.783567347070. if we convert these in meters by taking into account the meridian's length for the wgs84 model (10001965.7293m), and taking into accound the 0.9996 scale factor, then we get an easting coordinate of 263553.97390 and a northing of 4987329.50469. this is the correct conversion: the point (45°n,0°) has utm coordinates (263553.974,4987329.505) in zone 31 north.note that if we had naïvely applied the spherical-earth transverse mercator formulæ to the conformal latitude we would have found the incorrect value (263555.370,4981982.732), off by 5km; if we had applied the same formulæ to the rectifying latitude immediately, we would have found (263752.383,4987314.788), still off by 200m: so even for gps-precision computations we can't simply forget about the complexity. if we are aiming at a precision of slightly better than 1 metre, then the following numerical series expansions for m(z) (with the constants of wgs84) can be used: the first is around z=0 (to be used for latitudes less than 40°, say) and the second is around z=π/2 (to be used for latitudes above 40°): m(z) ≈ 1.00167851426z − 0.00112513485z3 + 0.00022996604z5 − 0.00002381665z7 + 1.76580·10−6z9 + o(z11) m(z) ≈ π/2 + 0.99832757260(z-π/2) + 0.00110890291(z-π/2)3 − 0.00021697949(z-π/2)5 + 0.00001886787(z-π/2)7 − 6.6472·10−7(z-π/2)9 + o((z-π/2)11) i'm not sure how well these power series expansions compare with other classical approaches to computing utm coordinates (e.g., pages 60–64 of this book). comments 2007-08-25 (samedi) david découvre de nouveaux parcs armés d'un instrument me permettant de ne plus craindre de me perdre , mon poussinet et moi nous sommes mis en quête de territoires inexplorés dans paris. aujourd'hui je suis allé visiter le square des batignolles, que je ne connaissais pas du tout (ok, c'est un peu limité comme wild west, je fais ce que je peux). c'est tout petit comme parc, mais c'est très mignon : un jardin à l'anglaise aménagé en square parisien, avec un minuscule plan d'eau où s'ébattent des anatidés, une cabane où l'on vend des gaufres, des mômes qui jouent au manège, une allée barbara (chanteuse française), et des trains estampillés transilien qui passent en contrebas. (car le square surplombe les voies partant de la gare saint-lazare ; et à proximité de là on trouve cette bizarrerie qu'est la station pont cardinet, la seule gare de train de banlieue située à paris intra muros.) ensuite, alors que nous nous apprêtions à rentrer par un autre chemin, nous sommes tombés sur un autre jardin dont j'ignorais jusqu'à l'existence — ce qui est normal vu qu'il vient d'apparaître : le parc clichy-batignolles (juste de l'autre côté de la rue cardinet). il s'agit d'un de ces jardins dans le style moderne, comme le parc andré citroën (que j'aime beaucoup), les jardins de bercy ou dans une moindre mesure le parc de la villette. celui-ci remplace des terrains de la sncf (hangars ou voies de triage, je ne sais pas exactement) qui ne devaient plus beaucoup servir, il est encore en train d'être réalisé, et même inachevé il a l'air très réussi. À ce que je comprends, il était prévu que le village olympique de paris-2012 soit situé là. À moins que ce soit un coup d'éclat de madame de panafieu. ou les deux. toujours est-il que c'est très joli : moins floral que bercy, moins complexe que le parc andré citroën, mais totalement différent du square d'en face. commentaires only the 20 most recent entries were included here. for older entries, see the index of all entries. seules les 20 plus récentes entrées ont été incluses ici. pour les entrées plus anciennes, voyez l'index de toutes les entrées. entries by month / entrées par mois: 2007janfebmaraprmayjunjulaugsepoct 2006janfebmaraprmayjunjulaugsepoctnovdec 2005janfebmaraprmayjunjulaugsepoctnovdec 2004janfebmaraprmayjunjulaugsepoctnovdec 2003mayjunjulaugsepoctnovdec david madore (davidmadoreensfr) last modified: $id: weblog.daml,v 1.2334 2007-10-18 01:48:22 david exp $

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